Le top départ de la 11e édition de la Route du Rhum a été donné ce dimanche 4 novembre. Ce ne sont pas moins de 120 bateaux qui se sont lancés de la Pointe du Grouin, à Saint-Malo, pour rejoindre Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Comme tous les 4 ans, la gendarmerie était présente pour sécuriser le départ, sur terre et en mer, de cette compétition d’envergure.
Au total, ce sont 123 skippers, répartis dans six catégories, qui ont mis les voiles. Du jamais vu ! Un record de participants pour la célèbre course transatlantique. La région de gendarmerie de Bretagne, ainsi que les groupements de gendarmerie départementale d’Ille-et-Vilaine (GGD 35) et des Côtes d’Armor (GGD 22) ont déployé d’importants moyens, afin d’assurer un encadrement optimal du départ de la course et la sécurité des dizaines de milliers de spectateurs, sur terre et sur mer. Différentes unités de gendarmerie ont ainsi été mobilisées.
Les yeux rivés sur le poste de commandement opérationnel
Au sein du PCO, dirigé par le directeur de cabinet de la préfecture d’Ille-et-Vilaine, Monsieur Augustin Cellard, les services de la préfecture, les services de la Mairie de Saint-Malo, la gendarmerie et la police nationale, les pompiers, la sécurité civile et les organisateurs de la course pilotent le dispositif. Comme sur tout événement rassemblant un si grand nombre de personnes, la vigilance est de mise !
Des écrans retransmettent les images des caméras de surveillance placées sur le dispositif. Un écran diffuse en temps réel les images captées par l’hélicoptère, permettant de visualiser plus facilement les éventuels incidents en mer ou sur terre.
Le lieutenant-colonel Henri Dulong De Rosnay, commandant le groupement des forces aériennes de gendarmerie ouest est en liaison radio avec le pilote en vol. Le capitaine Dominique Filmotte, commandant en second la compagnie de Saint-Malo, est également au cœur du dispositif en contact direct avec le terrain.
À terre, on sécurise
Le jour J est arrivé et les touristes affluent vers la zone de départ de la Route du Rhum. Des militaires de la gendarmerie sont sur place depuis plusieurs jours.
Pour les groupements de gendarmerie d’Ille-et-Vilaine et des Côtes d’Armor, l’objectif est double : le respect des consignes de circulation, ainsi que la sécurisation des lieux.
Pour éviter l’engorgement des axes, une centaine de réservistes sont déployés en appui sur les différents sites. En tout, ce ne sont pas moins de 300 militaires qui sont engagés pour veiller au bon déroulement de l’événement. Parmi eux, des motocyclistes, des gendarmes mobiles, mais aussi des pelotons de surveillance et d’intervention : « Nous avons deux manœuvres essentielles : un contrôle de la circulation, afin de faire respecter les interdictions de stationner, ainsi que le sens de circulation. Et une manœuvre de patrouille terrestre, afin de permettre aux gens qui vont cheminer de ne pas prendre de risques inutiles », explique le colonel Nicolas Garrier, commandant le GGD 35.
Veiller également sur mère nature
Sur le rivage, les gendarmes jalonnent l’aplomb des falaises afin d’éviter tout accident. Mais leur mission ne s’arrête pas là. Afin de protéger l’environnement, qui pourrait être mis à mal par un afflux de touristes, des cordons d’interdiction sont mis en place pour éviter l’approche des falaises et le respect de la lande. Car, sous ses airs robustes, la végétation du cap, composée de landes et bruyères, s’avère fragile. La mission terminée, le commandant en second du GGD 22, le lieutenant-colonel Vincent Lemaître a salué « la discipline des spectateurs, qui ont été très respectueux des consignes environnementales et sécuritaires. »
Pas de vagues en mer
Deux navires de la gendarmerie maritime sont engagés pour sécuriser la voie maritime et éviter toute intrusion de bateaux dans la zone de navigation prévue pour la course.
Les plaisanciers sont nombreux à vouloir s’approcher au plus près, la surveillance doit donc être méticuleuse. Pour ce faire, le dispositif a été divisé en trois zones, délimitées par des bouées : un axe réservé à la course, un autre pour le transport de passagers et le dernier pour les plaisanciers.
Un plongeur de bord du peloton de sûreté maritime et portuaire est, lui aussi, sur le pont, prêt à intervenir en cas de personne à la mer. En appui, trois hélicoptères sont déployés : un premier pour le secours, un deuxième permettant de transmettre en temps réel des images au Poste de commandement opérationnel (PCO), et enfin un troisième équipé d’un module SC2, permettant de cartographier la zone.