Du 22 au 23 janvier 2018 se tiendra le 11e salon du Forum international de la cybersécurité (FIC) au Grand Palais de Lille. Cet événement de référence s’inscrit dans une démarche de réflexions et d’échanges visant à promouvoir une vision européenne de la cybersécurité avec comme objectif le renforcement de la lutte contre la cybercriminalité.
Depuis vos ordinateurs et smartphones, vous êtes simultanément des millions à vous connecter sur internet pour effectuer des achats, publier sur les réseaux sociaux, consulter des données personnelles… Le tout en faisant face à la multiplication des virus informatiques, aux lancements d’attaques ou encore à la malveillance de pirates informatiques. Chaque année, plus de 970 millions de personnes au monde sont victimes directe ou indirecte d’une cyberattaque. Dans ce contexte, la sécurité et la protection des systèmes, des réseaux et des données, personnelles ou non, ne peuvent plus être de simples fonctionnalités isolées ou des options que l’on active en fonction des besoins. La sécurité du numérique appelle donc une réponse collective pour faire face à des pratiques criminelles, délictuelles ou déloyales. Ainsi, le FIC n’est pas seulement un salon, c’est la convergence en un lieu, le Grand Palais, sur deux jours, le 22 et 23 janvier, de l’ensemble des acteurs de la cybersécurité : de la start-up, grandes entreprises, collectivités et grandes institutions publiques .
Face à l’évolution de la cybercriminalité, la gendarmerie, la police et les services de renseignement ont renforcé leur action sur le web, en développant des techniques et des moyens d’investigations appropriés. Ainsi, sur le terrain, des gendarmes et des policiers sont spécialement formés pour poursuivre les auteurs d’infractions.
La stratégie du ministère de l’Intérieur contre les cybermenaces
La stratégie ministérielle de lutte contre les cybermenaces, publiée en janvier 2017, décline les objectifs spécifiques du ministère de l’Intérieur au regard du cadre fixé par la stratégie nationale de sécurité du numérique qui sont : défendre les intérêts fondamentaux de la Nation, assurer la confiance numérique des utilisateurs et la protection de leurs données, assurer la prévention par la sensibilisation et la formation sur les territoires, favoriser la politique industrielle de sécurité du numérique et contribuer à la souveraineté numérique nationale et européenne ainsi qu’à la stabilité du cyberespace.
Plus de 35 experts cyber du ministère de l’Intérieur seront à la disposition du public pour présenter leurs missions et engager le dialogue autour de 5 pôles thématiques (cybercriminalité, innovation, civic tech, coopération internationale et recrutement) où sont présentés divers outils et animations.
La cyber en quelques chiffres
Près de 3101 signalements de contenus illicites sont reçus par semaine.
60 gendarmes experts en applications innovantes sont regroupés dans la division criminalistique ingénierie et numérique, au sein de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), qui relève du Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN) ;
150 enquêteurs numériques de la gendarmerie sont chargés des investigations sur Internet et 110 N’Tech sont spécialisés dans la criminalistique numérique au sein du réseau Cybergend ;
4300 enquêteurs numériques de proximité de la gendarmerie sont qualifiés pour appréhender le volet cyber dans la prévention et la lutte contre la délinquance sur lesquels s’appuie le réseau Cybergend ;
35 gendarmes sont chargés de l’analyse de la cybercriminalité au sein du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) du PJGN ;
Depuis son lancement en juin 2018, Perceval, la plateforme de signalement des fraudes à la carte bancaire, a reçu près de 63000 signalements (pour 246000 usages frauduleux représentant un préjudice total de plus de 30M€) soit 300 signalements par jour en moyenne (record atteint sur la période des achats de Noël – du 1er au 17 décembre 2018 – avec 466 signalements par jour).
Source: GENDCOM