Chargée à l’origine d’une enquête pour des faits d’enlèvement et de séquestration, la brigade de recherches de Chinon met à jour un trafic de stupéfiants.
Les faits sont peu communs : dans la nuit du 22 au 23 décembre 2018, sur la commune de Noyant-de-Touraine (37), trois individus (deux hommes et une femme) s’introduisent dans l’appartement d’un couple. Sous la menace d’une arme de poing, l’homme est emmené de force dans un véhicule. Ses agresseurs le conduisent alors dans un champ, où ils le rouent de coups et le laissent sans connaissance. À son réveil, la victime, n’ayant plus aucune sensibilité dans les jambes, rampe en direction de la route, où elle est secourue par un couple d’automobilistes.
Une procédure pour des faits d’enlèvement, séquestration, violences aggravées par deux circonstances (réunion et arme), suivies d’une incapacité supérieure à 8 jours, et violence avec usage ou menace d’une arme sans incapacité est aussitôt ouverte.
La direction de l’enquête est confiée à la Brigade de recherches (B.R.) de Chinon. Pour les cinq enquêteurs, cette affaire devient la priorité. Les investigations minutieuses conduites révèlent que cette agression est liée à un trafic de stupéfiants auquel se livrent les auteurs des faits.
Le 5 février dernier, une opération judiciaire est déclenchée par la compagnie de Chinon, avec l’appui de l’antenne GIGN de Tours, du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie de Chinon et de deux maîtres de chien, en raison de la dangerosité des suspects. Au total, six personnes sont interpellées (trois hommes et trois femmes) et placées en garde à vue au titre des infractions initiales et pour trafic de stupéfiants.
Les perquisitions permettent la découverte de trois armes de poing, de cocaïne, de plaquettes de résine de cannabis, d’herbe de cannabis, de cachets d’ecstasy, de MDMA en poudre et en cachets, de kétamine en poudre, de buvard de LSD, ainsi que la saisie de deux véhicules.
Deux des mis en cause seront convoqués ultérieurement pour les faits de trafic de produits stupéfiants. Les quatre autres ont été placés sous mandat de dépôt et incarcérés dans différentes maisons d’arrêt dans l’attente de leur audience. Ils seront jugés pour violences aggravées (enlèvement et séquestration) et trafic de produits stupéfiants.
Source: GENDCOM / Crédit photo: © D.R.