Aidée par plusieurs habitants, la pharmacienne d’Égreville a pris en chasse un homme qui venait de lui voler sa caisse, mercredi. Rattrapé, il a été remis aux gendarmes.
« Je n’ai pas réfléchi. J’ai juste eu peur qu’il y ait une arme dans son sac », explique tranquillement Catherine Bauwens. Ce mercredi après-midi, la pharmacienne d’Égreville n’a pas hésité à poursuivre dans les rues de la commune l’homme qui venait de lui dérober sa caisse, aidée par des passants qu’elle avait rameutés. Le suspect, un Géorgien en situation irrégulière, a ensuite été remis aux gendarmes.
Vers 15 heures, l’homme se présente à l’employée de la pharmacie en parlant en anglais. Celle-ci quitte sa caisse pour aller chercher la patronne. « Elle ne parle pas la langue et avait besoin de moi pour répondre, se rappelle la pharmacienne. Elle n’a pas eu le temps d’arriver que l’homme a ouvert le tiroir-caisse, s’est servi et est reparti immédiatement. » L’employée donne immédiatement l’alerte.
« Ni une, ni deux, je suis sortie direct », lâche Catherine Bauwens. Elle part malheureusement à l’opposé, rebrousse chemin et aperçoit un homme en train de courir. « Je ne savais même pas à quoi il ressemblait, rigole la pharmacienne. J’ai crié au voleur, au voleur, il a volé la pharmacie. » Une automobiliste intriguée s’arrête, l’entend vociférer et prend le fuyard en chasse avec sa voiture. Une autre passante se joint à la pharmacienne et les deux femmes arpentent les lieux.
« Rétrospectivement, j’ai un peu peur », confie-t-elle
« Là, j’ai entendu l’automobiliste crier. On a accouru, épaulées par une autre dame avec un gros chien, décrit Catherine Bauwens. On l’a bloqué et j’ai fouillé ses poches pour récupérer l’argent de la caisse. » Rejointes par un passant, elles maintiennent le voleur qui se plie en deux, prétextant une douleur au ventre.
« On a relâché notre étreinte et il est reparti en courant. On a suivi, raconte la pharmacienne. L’automobiliste a redémarré. Le fuyard s’est retrouvé face à une autre voiture, coincé à l’angle de la rue de Château et de la Place Massenet. Cette fois, on ne l’a plus lâché. »
Les gendarmes, alertés par une tierce personne, n’ont eu qu’à lui passer les menottes. « Ils m’ont dit que j’avais bien agi, explique la pharmacienne qui n’avait jamais été victime de vol en 32 ans de carrière. Heureusement que j’ai été aidée par les passants. Rétrospectivement, j’ai un peu peur. Je suis vraiment partie à l’aveugle. »
Elle a d’ailleurs fouillé le sac de l’homme en cherchant, en vain, une éventuelle arme en attendant les militaires. La pharmacienne a ensuite pu rejoindre son officine, avec les 425 € de la caisse. Le suspect, poursuivi pour vol, a été placé dans un centre de rétention administratif en attendant sa possible expulsion.
Source: leparisen.fr / Crédit photo: © D.R.