Alors que le confinement est de mise pour protéger le plus grand nombre de français du coronavirus, c’est un autre danger qui menace certaines personnes à l’intérieur même de leur foyer : les violences intrafamiliales. Les services demeurent mobilisés pour écouter, accompagner, intervenir auprès des victimes.
Si, durant cette crise sanitaire, le danger est davantage à l’extérieur de la maison, pour les victimes de violences conjugales le vrai cauchemar s’avère être plutôt à l’intérieur. En effet, pour beaucoup, cela sous entend de rester enfermé sous le même toit que son bourreau avec tous les risques d’escalade que cela comporte, d’autant que le stress généré par le confinement peut largement accentuer les violences.
Signaler
Bien que les forces de l’ordre soient sollicitées pour contrôler le respect des mesures gouvernementales prises dans le contexte COVID-19, elles n’en demeurent pas moins toujours disponibles pour intervenir dans le cadre des atteintes à la personne.
Quelle que soit la forme de violence subie, les victimes peuvent ainsi composer le 17 ou contacter la brigade numérique via les réseaux sociaux, le tchat ou un formulaire.
La plateforme gouvernementale arretonslesviolences.gouv.fr permet également, de façon anonyme et gratuite, de signaler une violence, 24h/24 et 7j/7.
Ces différents services s’adressent aussi bien aux victimes qu’aux témoins. En effet, le confinement, a contrario, peut permettre au voisinage de prendre la mesure de la gravité d’une situation et donner l’opportunité d’intervenir en signalant les faits comme témoin.
À l’écoute
Par ailleurs, des numéros d’écoute sont maintenus durant cette période de confinement. Ainsi, la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) a mis en place un plan de continuité d’activité pour que la ligne nationale 3919 demeure active. Depuis samedi 21 mars, la centrale d’appel est ainsi déviée sur les portables des écoutantes, du lundi au samedi, de 9h à 19h. Le numéro reste gratuit et l’appel confidentiel.
L’extrême urgence
Il convient de rappeler également que, malgré les mesures de confinement et bien qu’il soit déconseillé de sortir, il n’est pas interdit de fuir en cas de danger pour signaler la situation aux forces de l’ordre ou se réfugier chez des proches.
Enfin, les centres d’hébergement d’urgence, bien que confinés, peuvent toujours accueillir de nouvelles victimes, et les tribunaux, même fermés, continuent de traiter ce type de contentieux (ordonnances de protection, présentation du mis en cause devant les juges, procédure d’urgence pour l’éviction du conjoint violent, etc).
Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.