Le Beauvau de la sécurité a été lancé lundi 1er février, avec une retransmission en direct sur le site Facebook du ministère de l’Intérieur. Cette grande concertation, qui va durer plusieurs mois, servira de base à la future loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure prévue en 2022.

« Ce sont 8 700 fonctionnaires ou militaires de la gendarmerie qui ont été blessés en mission cette année 2020 […] pour assurer la sécurité des Français. Ce chiffre est énorme et il est inacceptable, mais il dit aussi la difficulté de votre quotidien. » C’est par ces mots et sur ce constat que le Premier ministre, Jean Castex, a lancé le Beauvau de la sécurité ce lundi 1er février, aux côtés du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin et de la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa.

Annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, cette grande concertation va réunir des élus, des syndicats de la police, des représentants de la gendarmerie, ainsi que des experts et des personnalités qualifiées.

4 mois d’échanges

Durant 4 mois, l’ensemble de ces acteurs va se réunir tous les quinze jours pour échanger autour d’une table ronde. Au total, il y en aura huit, qui porteront chacune sur une thématique différente : la formation, l’encadrement, les moyens humains et matériels, la captation de vidéos, la réforme de l’IGPN, le lien entre forces de l’ordre et population, ainsi qu’un huitième chantier consacré à « la relation à l’autorité judiciaire ».

Valoriser le travail des forces de l’ordre

Dans son discours, retransmis en direct sur la page Facebook du ministère de l’Intérieur, le Premier ministre a fixé plusieurs priorités, à commencer par « des préconisations ambitieuses en termes d’organisation, d’emploi, de simplification des procédures. » Jean Castex a également parlé du travail des policiers et des gendarmes sur le terrain : « Il nous faut valoriser, dans tous les sens du terme, la présence sur la voie publique, la priorité donnée à l’action de terrain et du quotidien. »

Repenser les relations entre les forces de sécurité intérieure et l’autorité judiciaire

Les questions de « la lourdeur de la procédure pénale » et de la «multiplication des tâches indues », très souvent abordées par les syndicats de police, vont aussi être étudiées lors d’un atelier. « C’est un sujet majeur », a déclaré le Premier ministre, avant d’ajouter : « on ne saurait donner aux forces de sécurité intérieure les moyens d’exercer leur mission sans donner également au service public de la justice toutes les possibilités de rendre des décisions rapides et proportionnées. »

Ces différentes concertations, qui se termineront fin mai, porteront sur ces sujets mais également sur des points d’ordre plus structurels. Leurs enseignements serviront de base pour l’élaboration de la création de la future loi d’orientation et de programmation de la sécurité intérieure prévue en 2022.

Retrouvez, ci-contre, le discours du Premier ministre ainsi que l’intégralité du livret n°1 du Beauvau de la sécurité. Ces documents sont également disponibles sur le site du gouvernement et celui du ministère de l’Intérieur.

Source: gendinfo.fr