Le service statistique du ministère de la transition écologique publie les résultats 2022 des enquêtes sur les préoccupations environnementales de la population. Le changement climatique reste en première place, suivi des risques au quotidien liés à la pollution de l’air et aux pesticides.
Alors que la France se prépare à une hausse des températures de quatre degrés d’ici la fin du siècle, l’opinion publique place le réchauffement climatique en tête des préoccupations environnementales. C’est la conclusion des deux enquêtes d’opinion sur l’environnement(nouvelle fenêtre) du service des données et études statistiques (SDES) parues le 23 février 2023. Cette année encore, le service du ministère de la transition écologique s’est penché sur le niveau de sensibilité environnementale et les attentes des Français.
Réchauffement de la planète : une inquiétude en forte hausse
44% des personnes interrogées évoquent le réchauffement climatique comme le problème environnemental le plus préoccupant en 2022. Une augmentation de six points. Progressent également les inquiétudes portant sur :
- la pollution de l’eau, des rivières et des lacs : 29% des personnes interrogées (+4 points) essentiellement en dehors des grandes agglomérations et chez les personnes de moins de 50 ans ;
- les catastrophes naturelles (inondations, tempêtes, par exemple) : malgré une légère baisse en 2022, le niveau a doublé depuis 2008, en particulier chez les personnes les plus âgées.
En revanche, sont en baisse les inquiétudes sur les sujets suivants :
- l’érosion de la biodiversité (disparition de certaines espèces) : 8% des opinions l’évoquent en premier choix, 17 % en deuxième ;
- la hausse des déchets ménagers ;
- la pollution de l’air, essentiellement évoquée par les familles (trentenaires avec enfants) alors que le sujet était la préoccupation principale dix ans auparavant.
Au quotidien, les personnes interrogées font part de problèmes liés :
- au bruit (18%) et à la pollution de l’air (13%) dans les grandes métropoles urbaines ;
- au manque de transports en commun (18%), essentiellement dans les zones rurales.
De fortes attentes envers l’État
La moitié des personnes interrogées estime que c’est d’abord le rôle de l’État de protéger l’environnement et, en priorité, au travers de la lutte contre le changement climatique (27%). Sont aussi considérées comme prioritaires la lutte contre la pollution des milieux aquatiques, la prévention des risques naturels et la sauvegarde des plantes et animaux.
L’opinion selon laquelle les ménages et les entreprises doivent s’emparer de cette question recule. Les personnes interrogées sont peu disposées à transformer leurs modes de vie pour protéger l’environnement.
Les réponses varient cependant selon le genre, l’âge ou le niveau de diplôme. Pour les personnes entre 25 et 39 ans, la lutte contre les risques du nucléaire et la sauvegarde des plantes et animaux doivent prendre la première place de l’action publique.
Quant aux préoccupations sur les risques naturels, elles augmentent avec l’âge : les plus de 70 ans sont deux fois plus nombreux à attendre une action que les moins de 25 ans.
Source: vie-publique.fr