riculture revient au parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris, pour une nouvelle édition. Ouvert le 25 février, il accueillera les visiteurs jusqu’au dimanche 5 mars. Une fois encore la gendarmerie est présente sur l’événement avec un dispositif itinérant. Douze référents sûreté sont mobilisés pour aller à la rencontre des exploitants agricoles et diffuser des messages de prévention face aux menaces dont ils peuvent être la cible. Une équipe cynophile de la gendarmerie présente également ses savoir-faire à travers des démonstrations quotidiennes.
Le monde agricole n’est pas épargné par le phénomène d’atteintes aux biens. Vols d’engins, de carburant, d’outillages, mais aussi d’animaux et de matières premières, les exploitations sont souvent la cible d’effractions et de cambriolages.
Cette difficulté de mise en sûreté s’explique notamment par l’implantation des exploitations agricoles, souvent isolées sur de vastes territoires et dispersées géographiquement. Ces menaces, qui créent chez les agriculteurs un sentiment d’insécurité, sont au cœur des préoccupations en milieu rural. Afin d’endiguer ces atteintes criminelles et délictuelles et permettre aux acteurs du monde rural d’évoluer plus sereinement, la gendarmerie densifie et adapte ses dispositifs de sécurité de proximité. Misant également sur la prévention, elle mobilise tout particulièrement ses référents sûreté implantés dans chaque département, en métropole comme en outre-mer, pour aller à la rencontre des agriculteurs. Entretenir ces échanges réguliers permet une meilleure connaissance réciproque, élément essentiel pour proposer des solutions adaptées.
Un réseau de référents et de correspondants sûreté sur l’ensemble du territoire
Afin d’accompagner les professionnels et les particuliers sur la problématique de mise en sûreté de leurs biens, la gendarmerie et la police nationales ont en effet mis en place un réseau de référents et de correspondants sûreté implantés localement sur tout le territoire. Pour la gendarmerie, ce sont ainsi plus de 200 référents sûreté qui officient au niveau des groupements de gendarmerie départementale et des commandements de gendarmerie outre-mer, en mesure de proposer des audits adaptés à chaque territoire, en fonction de la situation géographique et des principaux secteurs d’activité.
Ces derniers peuvent ainsi intervenir auprès des collectivités territoriales, des entreprises, des commerçants ou encore des particuliers. Sollicités en matière de prévention contre les risques d’atteintes aux biens, les référents et correspondants sûreté ont un rôle d’accompagnement et de conseil en matière de sécurisation des biens et des infrastructures. Cet accompagnement se traduit notamment par la réalisation de diagnostics et d’audits sur site, afin de proposer des solutions sur mesure.
Pour bénéficier d’une consultation sûreté réalisée par un correspondant sûreté (conseils oraux), il suffit de saisir le commandant de la brigade de son secteur. Pour les travaux plus avancés (vidéoprotection, audit, diagnostic), réalisés cette fois par un référent sûreté, une demande écrite est à adresser au groupement de gendarmerie départementale concerné. Toutes ces démarches peuvent se faire en lien avec l’unité de proximité. Les demandes sont étudiées en fonction de leur faisabilité, avec une évaluation du degré de priorité.
La poursuite du dispositif itinérant
Les référents sûreté de la gendarmerie sont donc tout naturellement présents sur le Salon international de l’agriculture. Grâce au dispositif d’itinérance, déjà éprouvé lors des précédentes éditions, ils peuvent établir un contact direct avec les agriculteurs, ce qui favorise la discussion et contribue à la bonne transmission des messages de prévention.
Ils sont douze à avoir fait le déplacement cette année, depuis les différentes régions de France, pour aller au contact des exposants, qui sont aussi souvent des interlocuteurs réguliers.
Leur rôle est avant tout préventif, afin d’anticiper les risques et de favoriser la réactivité de chaque acteur en cas d’événement délictuel ou criminel. À travers la diffusion des mesures de protection des biens ou encore la présentation des services et contacts disponibles en cas d’incident, les référents sûreté assurent le renforcement des liens entre la gendarmerie et le monde agricole.
Dans un souci de modernisation et de facilitation, tous ces services sont accessibles via l’application « Ma sécurité », commune à la gendarmerie et à la police nationales. Lancée en mars 2022, celle-ci offre par exemple un service de signalement en ligne et des conseils de sécurité et de prévention sur des thématiques spécifiques. L’application, qui permet également une mise en contact direct avec les gendarmes de la brigade numérique et le service idoine de la police, accompagne ainsi les agriculteurs vers la solution la plus adaptée à leurs besoins.
Le risque cyber
Au-delà de la protection des biens matériels, les référents sûreté informent également leurs interlocuteurs sur l’importance de la protection face au risque de cyber-attaques. Cette nouvelle forme de délinquance représente également une menace pour le secteur agricole. Les exploitations se développent et utilisent en effet de plus en plus de matériels numériques, créant des données pouvant être la cible de vols ou de piratages.
Les acteurs du monde agricole, comme tout acteur économique, se doivent donc d’être sensibilisés à la protection de leurs systèmes informatiques face à ces infractions économiques et financières en pleine expansion.
Une équipe cynophile de la gendarmerie en action
Cette année, le Salon international de l’agriculture accueille également des équipes du Groupe d’investigations cynophile de Beynes. À travers des démonstrations quotidiennes, deux chiens et leurs maîtres font ainsi découvrir au grand public une partie des savoir-faire de la gendarmerie en matière de cynotechnie. Ces animations sont proposées deux fois par jour. Les prochaines sont programmées mercredi 1er, samedi 4 et dimanche 5 mars. Chacune dure en moyenne 30 minutes et se découpe en trois parties : une prise de parole des gendarmes de l’équipe cynophile, une démonstration dynamique (recherche de stupéfiants ou d’explosifs, de billets de banque, de personnes…) et un temps d’interaction avec le public.
Source: gendinfo.fr