Alors qu’un projet de loi sur la fin de vie devrait être présenté fin février 2024, un rapport sur les soins d’accompagnement des patients en fin de vie a été remis au gouvernement. Le rapport répond à une demande de stratégie sur dix ans sur les soins palliatifs, la prise en charge de la douleur et l’accompagnement au sens large.
Le rapport intitulé « Vers un modèle français des soins d’accompagnement » a été remis le 9 décembre 2023. Respect de l’expression de la volonté des personnes, équité, solidarité à l’égard de tous… La stratégie décennale proposée dans le rapport est structurée en cinq grands objectifs (déployés en 15 mesures) et en quatre autres objectifs orientés plus spécifiquement sur les publics concernés et les types de soins adaptés.
Une conception plus large des soins d’accompagnement
Le rapport fait le constat que « les soins palliatifs sont encore trop souvent réduits aux soins strictement médicaux destinés à traiter la douleur ou aux soins dispensés aux patients en fin de vie« . Le rapport évoque la nécessité d’une conception plus large des soins d’accompagnement et propose un changement de modèle avec une prise en charge des patients dès les stades initiaux de la maladie et une approche plus compréhensive des personnes.
Le rapport opte également pour une stratégie prenant en compte les réalités sociétales de la France : crise du système de santé, vieillissement de la population, avancées technologiques dans les domaines de la médecine (intelligence artificielle), traitement des maladies chroniques…
Une stratégie axée autour de cinq grands objectifs
Le rapport formule cinq grands objectifs stratégiques :
- accès équitable aux soins d’accompagnement grâce notamment à un plan personnalisé d’accompagnement informant par exemple les personnes sur l’exercice de leurs droits ;
- meilleure anticipation des formes de prises en charge possibles par des initiatives territoriales (création de maisons d’accompagnement, mise en place d’équipes mobiles…) ;
- mobilisation des territoires et des collectivités en associant établissements sociaux et médico-sociaux ou en valorisant et formant les équipes de santé de proximité en vue du maintien à domicile ;
- implication des membres d’un territoire et garantie des solidarités à travers des collectifs d’entraide, une éducation à la santé, à la citoyenneté et à la solidarité, un appel au bénévolat d’accompagnement, un renforcement du soutien aux aidants ;
- diffusion des soins d’accompagnement et de santé de qualité par la création d’une spécialité universitaire de soins, par un développement massif de l’enseignement des soins d’accompagnement, par la création d’une instance de gouvernance sur la durée de la stratégie décennale.
Source: vie-publique.fr