La Nouvelle-Calédonie est le théâtre de nombreuses tensions, liées notamment à une forte mobilisation contre une réforme constitutionnelle, examinée les 13 et 14 mai à l’Assemblée Nationale, à laquelle s’opposent les indépendantistes. La gendarmerie a renforcé ses effectifs sur place par l’envoi de plusieurs Escadrons de gendarmerie mobile et de militaires du GIGN.

En Nouvelle-Calédonie, l’examen à l’Assemblée Nationale du projet de loi constitutionnel sur l’élargissement du corps électoral, les 13 et 14 mai, a pour conséquence l’exacerbation des tensions entre les partisans de l’indépendance et les loyalistes. Ce projet a prévoit l’élargissement du corps électoral pour intégrer les résidents de plus de 10 ans.

A ce contexte politique s’ajoute un volet économique, également source de troubles : la fragilité de la filière du nickel, impliquant des fermetures d’usines dans le pays.

Depuis le lundi 13 mai, les violences se sont intensifiées. De nombreuses exactions ont été commises à l’encontre des commerces, des biens ont été détruits par incendie, et les axes routiers bloqués par des barrages. Suite à ces événements, les établissements scolaires ont été fermés, ainsi que l’aéroport international de La Tontouta. La ville de Nouméa est, quant à elle, soumise à un couvre-feu depuis le mardi 14 mai.

Plus de 200 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre, qui ont par ailleurs été la cible de nombreux usages des armes. Une centaine de gendarmes et policiers ont été blessés, dont certains gravement. Une dizaine de familles de gendarmes ont également du être évacuées.Quatre personnes ont trouvé la mort depuis le début des émeutes, dont le gendarme Nicolas Molinari, du 4e peloton porté de l’escadron de gendarmerie mobile de Melun, victime d’un tir par arme à feu.

Des Escadrons de gendarmerie mobile et le GIGN en renfort

Plus de 550 gendarmes sont affectés en Nouvelle-Calédonie : gendarmes départementaux, Antenne GIGN, composantes blindée et aérienne, renforcés de manière permanente par sept Escadrons de gendarmerie mobile (EGM). C’est en renfort de ces gendarmes que quatre autres EGM ont été envoyés, ainsi que 15 militaires du GIGN, mardi 14 mai 2024, comme l’a annoncé Gérald Darmanin.

L’organisation de ces renforts se poursuit, et le président de la République, Emmanuel Macron, a convoqué, mercredi 15 mai, un conseil de Défense et de sécurité nationale. L’état d’urgence a été instauré par décret. Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a annoncé le renfort d’un millier de gendarmes et policiers.

Source: gendinfo.fr