Les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) sont-ils éloignés des parcours d’insertion ? Une étude de la Dares s’intéresse aux bénéficiaires inscrits à France Travail.
Une étude publiée le 5 septembre 2024 par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) dévoile le profil et la situation des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) en juin 2022, selon qu’ils sont inscrits ou non à France Travail.
La loi du 18 décembre 2023 pour le plein emploi prévoit l’inscription automatique à France Travail des bénéficiaires du RSA en 2025 au plus tard. Le taux d’inscription atteignait 42% en 2022.
Les allocataires du RSA inscrits à France Travail
Les bénéficiaires du RSA correspondent aux adultes membres d’un foyer percevant cette allocation. Parmi ceux qui sont inscrits à France Travail :
- 76% n’ont pas exercé d’activité durant le mois et doivent chercher un emploi (catégorie A) ;
- 16% ont eu une activité réduite (catégories B et C) ;
- 5% ne sont pas immédiatement disponibles pour cause de formation, de maladie… (catégorie D) ;
- 3% sont en emploi pour création d’entreprise principalement ou en contrat aidé (catégorie E).
Ils sont orientés vers quatre parcours d’accompagnement :
- 6% suivent le parcours « global », le plus intensif, destiné aux individus cumulant des freins sociaux et professionnels ;
- 24% le parcours « renforcé » ;
- 60% le parcours « guidé » qui s’adresse aux demandeurs d’emploi qui ont besoin de contacts réguliers avec leur conseiller ;
- 9% un parcours « suivi ».
Les non-inscrits à France Travail : plus souvent des femmes, en couple avec enfant
Les bénéficiaires du RSA qui ne sont pas inscrits à France Travail sont plus fréquemment :
- des femmes (57% des non-inscrits, contre 51% des inscrits) ;
- des moins de 25 ans (5% contre 3%) et des plus de 60 ans (11% contre 6%) ;
- en couple avec enfants (19% contre 14%).
40% des couples bénéficiant du RSA n’ont aucun de leurs membres inscrit à France Travail ni salarié.
Source: vie-publique.fr