En 2023, l’empreinte carbone de la France a atteint son plus bas niveau depuis 1990 (hors année de la crise sanitaire). Depuis cette date, cette empreinte carbone a diminué de 13,4%, malgré la hausse des émissions associées aux importations.

Le Service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la transition écologique a publié ses estimations sur l’évolution de l’empreinte carbone de la France depuis 1990.

L’empreinte carbone représente la quantité de gaz à effet de serre (GES) émise par la consommation des Français (ménages, entreprises, administrations). Elle prend en compte non seulement les biens et services produits sur le territoire, mais aussi ceux importés pour répondre à la demande intérieure. Elle inclut également les émissions directes des ménages, liées à l’usage de leur logement ou de leur véhicule. Cet indicateur permet ainsi d’évaluer l’impact de notre mode de vie sur le climat.

Une empreinte carbone en baisse

En 2023, l’empreinte carbone de la France est estimée à 644 millions de tonnes équivalent CO2, en baisse de 4,1% par rapport à 2022. Ramenée à l’ensemble de la population, elle s’élève à 9,4 tonnes équivalent CO2 par personne en 2023, contre 10,3 tonnes en 2019 (avant la crise sanitaire) et 13,7 tonnes en 2008.

Après avoir connu une hausse sensible au cours des années 2000, le niveau de l’empreinte carbone a diminué presque constamment depuis la crise financière de 2008. Entre 1990 et 2023, l’empreinte carbone s’est réduite de 13,4%, en raison de la baisse des émissions intérieures des ménages (-19,7% entre 1990 et 2023) et des activités économiques intérieures (-39%). Cependant, les émissions liées aux importations ont augmenté de 12,6%, du fait de la délocalisation de certaines productions et de la hausse de la demande pour des produits fabriqués à l’étranger. Avec l’augmentation de la population, la baisse rapportée au nombre d’habitants est encore plus significative (-26% entre 1990 et 2023).

Les émissions importées constituent plus de la moitié de l’empreinte carbone (56% en 2023). L’autre moitié est composée des émissions associées à la production intérieure de biens et services (28%) et des émissions directes des ménages (16%) via l’équipement de chauffage de leur logement ou la combustion de carburants de leurs véhicules.