Inauguré mardi 18 novembre 2025 par le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, accompagné du Major général de la gendarmerie nationale (MGGN), le général de corps d’armée André Petillot, le salon Milipol se déroule jusqu’à vendredi 21 novembre 2025 au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. Durant ces quatre jours, plusieurs unités de la gendarmerie exposent leurs savoir-faire sur le stand du ministère et proposent des démonstrations dynamiques.

Le salon Milipol, organisé sous l’égide du ministère de l’Intérieur, en partenariat avec la Gendarmerie nationale, la Police nationale, la Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, ainsi qu’avec le ministère de l’Économie et des Finances via la Direction générale des douanes, réunit tous les deux ans acteurs publics et entreprises privées du secteur de la sécurité intérieure. L’édition 2025, inaugurée mardi 18 novembre par le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, accompagné du Major général de la gendarmerie nationale (MGGN), le général de corps d’armée André Petillot, se tient jusqu’à vendredi 21 novembre au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte.

Durant quatre jours, la Gendarmerie nationale y présente ses savoir-faire depuis le stand du ministère de l’Intérieur, à travers plusieurs de ses unités engagées dans les champs opérationnels, techniques et judiciaires, ainsi qu’à travers diverses démonstrations dynamiques proposées au public. Parallèlement, de nombreuses conférences, auxquelles prennent part plusieurs experts de la gendarmerie, rythment chaque journée du salon.

Le GIGN en démonstration grandeur nature

Parmi les temps forts du salon, la journée du mercredi 19 novembre 2025 a été marquée par une démonstration d’assaut grandeur nature particulièrement réaliste. Dans un hangar, où sont également exposés des véhicules d’intervention, tels que le VIPG Centaure de la gendarmerie mobile, le scénario met en scène le détournement d’un bus par deux individus cagoulés et lourdement armés. Ces derniers ont immobilisé le véhicule, rempli de passagers, pour maximiser leur impact psychologique. Le GIGN est immédiatement engagé et se projette sur place. Malgré de longues négociations, la situation demeure bloquée. Pour recueillir du renseignement sans exposer les opérateurs, un équipier déploie alors un mini-drone Black Hornet. L’impasse tactique se confirmant, la préparation de l’assaut s’organise autour de deux principes clés : saturation et effet de surprise. Trois véhicules blindés sont mobilisés : l’un pour créer une diversion explosive, les deux autres pour transporter les opérateurs au plus près du bus sous protection. Lorsque les autorités en donnent l’ordre, l’assaut est déclenché. Les deux terroristes sont rapidement neutralisés ; un des passagers,  blessé, est immédiatement pris en charge par l’infirmier du groupe. Les autres otages sont évacués, puis un chien est engagé pour détecter d’éventuels explosifs. La détection se révélant positive, un dépiégeur d’assaut du GIGN intervient pour neutraliser l’IED. Terroristes neutralisés, otages libérés : fin d’exercice.

Pour clore cette séquence spectaculaire, riche en réalisme comme en effets pyrotechniques, le GIGN a également proposé au public massé dans les gradins le mythique tir de confiance, étape hautement symbolique de la formation des stagiaires : à 15 mètres, un opérateur tire à balle réelle, avec un MR 73, arme de tradition du GIGN, sur un pigeon d’argile fixé sur le gilet pare-balles de l’un de ses camarades.

Pendant les quatre jours du salon, le GIGN, dont le stand en surplomb domine l’espace d’exposition, présente également ses équipements, ses tenues, son armement, ainsi qu’une expérience immersive de saut en parachute et de saut de pont en réalité virtuelle, très appréciée du public. L’unité a également procédé à la signature d’un partenariat avec ses homologues indiens du NSG, destiné à développer mutuellement leurs compétences.

De la police judiciaire à la lutte anti-drone, un large panel d’expertises

La Gendarmerie nationale couvre 95 % du territoire. Confrontée à toutes les formes de délinquance et de criminalité, elle déploie un large panel d’expertises et de savoir-faire pour remplir sa mission de protection de la population. Sur le stand du ministère de l’Intérieur, aux côtés du GIGN, plusieurs unités illustrent ainsi une petite partie de ce spectre missionnel étendu.

La Section de protection et d’appui drones (SPAD) de la Garde républicaine expose ses capacités de pointe dans le domaine de la lutte anti-drone, tandis que les Forces aériennes de la gendarmerie nationale (FAGN), représentées par la toute nouvelle Section expérimentation de drone autonome de moyenne endurance, créée en septembre 2025, présentent la plus-value opérationnelle apportée par les drones en gendarmerie. Un drone DT-46, actuellement en phase de test au sein de la section, flotte au-dessus du stand. Pensé pour des missions longues, le DT-46, appareil de fabrication entièrement française, pourra être déployé pour la surveillance de zones étendues, l’appui de situation en temps différé ou en direct, ainsi que pour des reconnaissances en environnement complexe. Ce système devrait offrir un gain notable en autonomie d’engagement, en allonge opérationnelle et en précision, tout en conservant une empreinte logistique réduite. « Ses capacités de vol font de lui un excellent intermédiaire entre le mini-drone et l’hélicoptère », indique l’un des militaires.

L’Unité nationale de police judiciaire (UNPJ), créée le 1er septembre 2025, est également présente, afin de présenter le large spectre de compétences en matière d’investigation et de criminalistique que ses personnels peuvent déployer sur le haut du spectre de la criminalité, en appui des unités de terrain. L’UNPJ regroupe en effet sous un même commandement l’ensemble des unités de gendarmerie disposant d’une compétence nationale dans le domaine de la police judiciaire : le Service central de renseignement criminel de la gendarmerie nationale (SCRCGN), l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), l’Unité nationale cyber (UNC), l’Unité nationale d’investigations (UNI), ainsi que les quatre offices centraux (OCLDI, OCLTI, OCLAESP et OCLCH). Un état-major opérationnel, la Division des opérations (D.O.), complète le dispositif. Ce sont ainsi 1 100 gendarmes qui peuvent s’appuyer sur 200 réservistes identifiés pour leurs compétences particulières.

Des partenariats au cœur de l’efficacité opérationnelle

Ce salon est également l’occasion pour la gendarmerie de mettre en lumière les coopérations qu’elle mène avec ses partenaires publics et privés. À ce titre, elle partage cette année un stand dédié à la gestion de crise avec l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN), invité à son initiative.

Un partenariat est en effet engagé depuis deux ans entre la gendarmerie et l’IGN pour disposer de cartes actualisées en cas de crise. Avec l’aide de l’IGN, les militaires ont ainsi pu bénéficier rapidement de cartes de Mayotte et de données satellites à jour après le passage du cyclone Chido. « Avec ces données, les équipes sur le terrain ont pu se concentrer sur les zones les plus sinistrées, témoigne le lieutenant-colonel Christophe Blanc, chef du Département géo-exploitation opérationnelle (DGEO) au sein du Service du pilotage et de la cohérence capacitaire (SP2C). La réponse capacitaire de la gendarmerie se conçoit aussi avec les partenaires. »

Pour le Service de soutien à la projection opérationnelle (SSPO), également présent sur le salon dans le domaine de la gestion de crise, les partenariats avec le secteur privé se révèlent tout aussi cruciaux pour assurer l’acheminement de moyens humains ou matériels en situation de crise. Pour conduire ces projections à Mayotte ou en Nouvelle-Calédonie, le SSPO fait ainsi appel à des compagnies aériennes ou maritimes afin de compléter ses propres capacités d’acheminement.

Source: gendinfo.fr