Entre deux et trois personnes handicapées sur cinq travaillent. Une récente étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) et de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) montre que les chiffres varient selon la définition retenue du handicap.

« Trois personnes avec des limitations fonctionnelles sur cinq occupent un emploi en 2022, contre deux sur cinq parmi les personnes reconnues handicapées et parmi celles fortement restreintes dans leurs activités » selon l’étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) et de la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares) publiée le 18 novembre 2025.

La situation en emploi des personnes handicapées varie selon l’approche du handicap retenue et les types de limitations.

Plus le handicap est important, plus le taux d’activité diminue

Le nombre de personnes handicapées ayant un emploi varie selon l’approche retenue du handicap :

  • trois personnes sur cinq pour les personnes ayant des limitations fonctionnelles importantes travaillent ;
  • deux personnes sur cinq parmi les personnes reconnues handicapées administrativement et fortement restreintes dans leurs activités ont un emploi.

« Plus les personnes cumulent de limitations fonctionnelles, plus elles sont éloignées de l’emploi », montre l’étude. Les personnes handicapées ayant au moins trois limitations importantes sont « près de deux fois moins en emploi que celles concernées par un seul type de limitation ». Leur insertion est respectivement de 30% contre 64% et leur taux d’activité de 37% contre 71%.

Seule la moitié des personnes reconnues handicapées ou déclarant de fortes restrictions dans les activités que les gens font habituellement sont actives soit nettement moins que parmi les personnes ayant des limitations importantes (65%) ou plus encore parmi celles n’ayant aucun handicap (79%).

Trois approches du handicap

L’étude de la Drees et de la Dares différencie trois groupes de personnes handicapées :

  • les personnes ayant d’importantes limitations fonctionnelles, affectant au moins une fonction liée à la mémoire, la concentration ou l’organisation, notamment (8,8 millions de personnes de 15 à 64 ans) ;
  • les personnes bénéficiant d’une reconnaissance administrative de handicap, y compris une invalidité ou une incapacité permanente (3,2 millions de personnes) ;
  • les personnes déclarant une forte restriction dans leurs activités habituelles, depuis au moins six mois, pour des raisons liées à la santé ou au handicap (2,4 millions de personnes).

Moins d’une personnes sur trois en emploi pour les personnes handicapées relevant des trois approches

Sur les 1,1 million de personnes handicapées qui relèvent des trois approches conjointes du handicap, moins d’un tiers est en emploi.

« La situation sur le marché du travail des personnes handicapées est d’autant plus dégradée qu’elles sont repérées comme étant handicapées selon plusieurs approches », montre l’étude. Les personnes qui répondent aux trois définitions du handicap sont :

  • deux fois moins souvent actives que celles repérées selon une seule approche (37% contre 73%) ;
  • deux fois moins souvent en poste (29% contre 66%) ;
  • deux fois plus souvent au chômage (24% contre 12%).

Mais, à l’inverse, le taux d’activité d’une personne avec un handicap modéré, varie entre 56% et 63% et le taux d’emploi, entre 48% et 54%.

Source: vie-publique.fr