« Assurer particulièrement la sûreté des campagnes et des voies de communication » est l’une des attributions essentielles de l’Arme (décret organique du 20 mai 1903).
Ainsi, la gendarmerie occupe une place prépondérante en matière de gestion des flux, notamment dans la lutte contre l’insécurité routière, tant en termes de personnels engagés qu’en raison de la taille du réseau qu’elle contrôle (plus de 800 000 km de voies).
Malgré la dotation de quelques véhicules laissés par les Américains après la Grande Guerre, l’utilisation du cheval et surtout de la bicyclette domine largement au début du XXe siècle. Dès la fin des années vingt, des efforts sont faits pour aider les gendarmes dans l’accomplissement de leur mission. En juillet 1928, des patrouilles mobiles de surveillance sont créées. Ces formations comprennent deux hommes à bord d’un véhicule léger. Parallèlement, des contrôles routiers pour vérifier les certificats de conformité des véhicules des automobilistes ou l’état des phares se multiplient.
Progressivement, le gendarme va abandonner son rôle purement répressif pour une mission préventive d’éducation routière et de secours. Par exemple, dans chaque département, un officier de route est chargé de dresser la liste des endroits les plus accidentogènes. À partir de 1930, le secours aux victimes sera mis en place par les gendarmes sur les routes.
Aux débuts des années 1950, des postes téléphoniques routiers sont installés en bordure de route. Ces postes, dont l’usage est gratuit, permettent à un usager de la route en difficulté d’entrer en relation avec la gendarmerie, qui peut faire intervenir le plus rapidement possible les services de secours les mieux adaptés à son besoin. Victimes de la généralisation du téléphone portable et de l’installation de dispositifs d’urgence dans les voitures, les postes téléphoniques routiers sont progressivement retirés.
Régulièrement, la gendarmerie organise des journées de sensibilisation destinées à créer un mouvement psychologique en faveur de la sécurité routière. Ainsi, de nombreuses manifestations à destination des automobilistes, des enfants, des cyclistes, des motards, etc. sont encadrées, chaque année, par les escadrons départementaux de sécurité routière.
Ces événements ont essentiellement pour but de réduire le nombre d’accidents par l’éducation des usagers. Ces actions peuvent être réalisées en partenariat avec l’Association Prévention Routière.