Au terme d’une enquête conduite par la gendarmerie maritime de Concarneau pour destruction d’espèce protégée, après la découverte de phoques mutilés, deux marins-pêcheurs seront convoqués devant le tribunal correctionnel de Quimper le 13 janvier 2020.

Mi-février, une tête de phoque gris est découverte accrochée à un cordage dans le port de plaisance de Concarneau. Une enquête est alors ouverte sous l’égide du parquet de Quimper pour destruction d’espèce protégée, et confiée à la brigade de gendarmerie maritime de Concarneau.

Le 10 mars, un corps sans tête est retrouvé en état de putréfaction avancée au niveau de l’anse du Cabellou. Le 18 mars, un nouveau phoque décapité est découvert, cette fois sur une plage de Trégunc, commune voisine de Concarneau. Les têtes ont visiblement été coupées à l’aide d’un outil tranchant.

Le 21 mai, dans un communiqué, le procureur de la République de Quimper indique que les investigations des gendarmes ont permis de démontrer qu’en février et mars derniers, « plusieurs phoques morts avaient été pêchés accidentellement » par un navire de pêche local. Des pêches accidentelles qui n’avaient pas été déclarées par le responsable du navire, malgré l’obligation réglementaire en vigueur en matière d’espèces protégées.

Deux marins-pêcheurs seront convoqués devant le tribunal correctionnel de Quimper le 13 janvier 2020. L’un d’eux, qui a reconnu avoir décapité deux phoques et conservé les têtes pour les naturaliser, encourt une peine d’emprisonnement de deux ans et 150 000 euros d’amende pour destruction, détention, transport, utilisation et naturalisation d’une espèce protégée. Le patron pêcheur risque, quant à lui, une amende de 22 500 euros pour non-déclaration de pêches accidentelles de mammifères marins protégés.

Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.