Au vu de l’ampleur des investigations à réaliser à la suite des massacres de près de 160 civils peuls le 23 mars dernier, et de la nécessaire coordination des services, la gendarmerie française a mis à disposition du ministère public malien un expert issu de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH).

À la suite des massacres de près de 160 civils peuls, commis le 23 mars dernier, dans les villages d’Ogossagou et de Welingara, au Mali (cercle de Bankass), une enquête pénale, confiée à la brigade des investigations spéciales du Mali, compétente pour les infractions relatives au terrorisme et à la criminalité organisée, a été déclenchée. Le 2 mai, le procureur Boubacar Sidiki Samaké a informé que les recherches se poursuivaient sur les « éléments susceptibles de démontrer la responsabilité d’abord individuelle ou collective de chaque élément sur le terrain ».

Au vu de l’ampleur des investigations à réaliser et de la nécessaire coordination des services, la gendarmerie française a mis à disposition du ministère public malien un expert, en la personne du chef de la division des investigations de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), service central d’enquête interministériel et spécialisé, créé à Paris depuis 2013. Cette action d’assistance technique est financée par la direction de la coopération de sécurité et de défense du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Comme l’a récemment indiqué la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), UNPOL, sa composante policière, sensibilise les populations des deux villages meurtris sur la cohabitation pacifique, la tolérance sociale et l’importance de collaborer avec les forces de sécurité maliennes pour le succès des investigations criminelles.

Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.