Le Pôle judiciaire de la gendarmerie nationale (PJGN) accueille à Pontoise, du 18 au 21 juin, une conférence internationale sur la morpho-analyse des traces de sang, une discipline portée à la connaissance du grand public par la série américaine Dexter. Maillon indispensable de la chaîne criminalistique, elle contribue à apporter aux enquêteurs et aux magistrats des observations utiles à la résolution des affaires criminelles.

Réunissant 120 experts de 25 nationalités différentes de l’IABPA (International Association of Bloodstain Pattern Analyst), ce colloque dédié à la morpho-analyse des traces de sang permet d’échanger, durant toute la semaine, sur cette expertise encore peu connue.

Initiée par un médecin légiste polonais à la fin du XIXe siècle, la morpho analyse de traces de sang devient véritablement une discipline criminalistique dans les années cinquante aux États-Unis. Elle fait ensuite son apparition en France en 1998 à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).

S’appuyant sur l’étude des traces de sang (taille, forme, distribution…) relevées sur une scène d’infraction, cette discipline scientifique permet de renseigner les enquêteurs et les magistrats sur les conditions et les circonstances du déroulement des faits sanglants, criminels ou accidentels. Elle permet également de prouver l’existence d’un crime et d’aider la justice à déterminer le mode opératoire de l’auteur.

Portée à la connaissance du grand public par la série télévisuelle américaine Dexter, la morpho-analyse des traces de sang nécessite un travail méticuleux et une analyse de chaque élément sanglant retrouvé sur la scène.

L’intégration des résultats issus d’autres expertises criminalistiques (balistique, génétique, médecine légale…) à ceux de la morpho-analyse de traces de sang apporte ainsi une plus-value indispensable à l’enquête.

Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.