Le Service national universel (SNU) est un projet ambitieux et porteur de sens, qui permet de rassembler les adolescents autour des valeurs de la République, au cours de l’année qui leur scolarisation en classe de 3e. La préfiguration du SNU se déroule du 16 au 28 juin 2019 et concerne, dans un premier temps, 2 000 jeunes volontaires, accueillis dans treize départements volontaires, pour effectuer un séjour de cohésion de deux semaines en internat.
Depuis le 16 juin dernier, 2 000 jeunes volontaires de 16 ans expérimentent le Service national universel (SNU) dans treize départements.
La mise en place de ce dispositif, visant à favoriser l’engagement et la citoyenneté, est une volonté forte du Président de la République. Pendant deux semaines d’internat, dans un premier temps, ces « appelés » assisteront au lever du drapeau en entonnant la Marseillaise, comme l’avaient fait leurs parents en leur temps. Ils assisteront également à des activités relatives aux valeurs de la République, à la défense, à la sécurité intérieure, à l’engagement, à la citoyenneté, au développement durable, à la culture ou encore au sport.
Ces 2 000 jeunes sont donc les ambassadeurs de la phase pilote du SNU. Une expérience qui leur permettra également de s’initier aux gestes de premiers secours ainsi qu’au Code de la route, mais surtout de découvrir les différents acteurs publics, en particulier les forces de l’ordre.
Le commandement des réserves référent SNU pour la gendarmerie
Le SNU a vocation à devenir obligatoire à partir de 2023 au plus tard et se substituera alors à l’actuelle Journée défense et citoyenneté (JDC). À cette date, ils seront 800 000 filles et garçons de 16 ans à devoir passer par ce nouveau dispositif, intervenant après la classe de 3e.
Le 15 mai dernier, Gabriel Attal, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Éducation nationale et chargé de la mise en place du SNU, a été accueilli, avec treize jeunes ambassadeurs du SNU, à la caserne des Célestins de la garde républicaine, par le général de brigade Olivier Kim, commandant des réserves et le chef d’escadron Cédric Caillon, du Commandement des réserves (CRG). Le CRG est en effet le référent SNU pour la gendarmerie.
Permettant d’accroître la cohésion et la résilience de la Nation tout en garantissant un brassage social et territorial, ce dispositif est aujourd’hui « à la croisée des chemins entre le volet armée-sécurité-défense et le volet éducation-formation ».
Cette année, il se déploie dans treize départements, mais sera généralisé dès l’année prochaine et concernera dès lors 40 000 jeunes volontaires sur l’ensemble du territoire.
Une journée consacrée à la sécurité et à la résilience
Pendant ces deux semaines de vie en collectivité, une journée est consacrée à la sécurité et à la résilience. Afin de permettre aux jeunes appelés de connaître un peu mieux les forces de l’ordre, ils se voient encadrés par des gendarmes, des policiers et des pompiers, aux fins de leur montrer comment un citoyen peut concourir efficacement à l’action des forces de l’ordre.
Le programme de la journée, conçu par un groupe de travail, composé de militaires d’active et de réservistes du CRG, permet de leur apprendre les bonnes réactions à avoir face à un accident de la circulation routière, les gestes élémentaires de secourisme et la gestion des victimes en attendant l’arrivée de la patrouille.
Les jeunes appelés bénéficient également d’une sensibilisation aux risques « cyber », avant d’aborder un cas concret de recherche d’une jeune fille disparue à la suite d’un cyber-harcèlement. Après des rappels de topographie, ils participent ainsi à des recherches opérationnelles sous la direction d’un gradé de la gendarmerie, comme cela peut arriver très régulièrement sur nos territoires. Il s’agit à cette occasion de montrer à ces jeunes comment les citoyens, les forces de l’ordre et les services de secours peuvent s’articuler pour protéger au mieux la nation, en cas de crise de tout ordre.
Avec un programme délibérément axé sur la pratique plutôt que des cours ex-cathedra, les jeunes du SNU peuvent approfondir leur connaissance des institutions et des forces de sécurité tout en développant leur résilience.