Face à l’accroissement de ce phénomène, une première formation de sensibilisation sur la traite des êtres humains à des fins d’exploitation par le travail a été délivrée à une vingtaine de stagiaires, regroupant inspecteurs du travail et gendarmes, les 24 et 25 juin, à Paris. Deux autres temps de formation interviendront d’ici la fin de l’année à Bordeaux, puis à Montpellier.
L’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) et la Direction générale du travail (DGT), en lien avec l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (INTEFP), ont dispensé, les 24 et 25 juin derniers, à Paris, une formation de sensibilisation sur la traite des êtres humains à des fins d’exploitation par le travail, à une vingtaine de stagiaires regroupant inspecteurs du travail et gendarmes. Les participants ont pu bénéficier des interventions d’un magistrat du parquet de Paris et de l’association du Comité contre l’esclavage moderne (CCEM).
La traite des êtres humains aux fins d’exploitation par le travail regroupe à la fois des phénomènes nationaux, où des des victimes sont exploitées dans un cadre communautaire, des phénomènes européens par une exploitation dans le prolongement de la fraude au détachement de travailleurs et des phénomènes internationaux par une exploitation des ressortissant hors Union européenne.
Des situations auxquelles les Officiers de police judiciaire (OPJ), les Agents de police judiciaire (APJ) et les agents de services en charge de la lutte contre le travail illégal, sont de plus en plus confrontés, sans pour autant avoir reçu la formation adaptée. Il est donc apparu indispensable de réfléchir à la mise en place d’une formation adaptée.
C’est dans ce cadre de coopération interinstitutionnelle que s’est déroulée ce premier temps d’un cycle de trois formations, dont les deux prochaines séquences se dérouleront à Bordeaux, les 15 et 16 octobre, puis à Montpellier, les 26 et 27 novembre.
L’objectif étant de permettre aux participants de déterminer, de matérialiser et de transmettre les constats sur des situations de traite des êtres humains. L’approche interinstitutionnelle permettra de renforcer le savoir- faire des participants pour identifier et mobiliser des partenaires, tant institutionnels qu’associatifs, afin de contribuer ainsi à une meilleure protection des victimes, tout en prenant en compte les spécificités de la traite en terme d’emprise, d’isolement et de crainte, de la part des victimes pour leur sécurité ainsi que celle de leur famille.
Cette formation initiée par l’OCLTI et programmée au Plan national de lutte contre le travail illégal (PNLTI) et au Plan national de lutte contre la traite des êtres humains (PNLTH), est une action pilote en terme de coopération entre les acteurs institutionnels et associatifs spécialisées dans cette forme d’exploitation.
Source: Gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.