La cour de l’Hôtel national des Invalides a accueilli, ce mardi 15 octobre, la cérémonie militaire d’adieu aux armes du général d’armée Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, placée sous la présidence de la ministre des Armées, Florence Parly et du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.
C’est dans la cour de l’Hôtel national des Invalides, à Paris, que le général d’armée Richard Lizurey, Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), a fait ses adieux aux armes, ce mardi 15 octobre, lors d’une cérémonie militaire présidée par la ministre des Armées, Florence Parly et le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner.
Ce moment solennel, mis en musique par la garde républicaine, rassemblait sur les rangs un peloton multimissions composé d’élèves et de militaires d’active et de réserve, ainsi que 46 personnels incarnant la « gendarmerie plurielle » chère au cœur du général Lizurey, dans sa variété de corps, de statuts, de grades, de métiers…
Après une courte cérémonie de remise de décorations, qui a notamment vu le directeur général être élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur par la ministre des armées, le ministre de l’Intérieur a rendu hommage à la longue et riche carrière de celui qui, depuis le 1er septembre 2016, incarne « le premier des gendarmes. »
Le commandement dans l’âme
Devant une assistance composée de nombreuses hautes autorités civiles et militaires, françaises et étrangères, parmi lesquelles d’anciens ministres de l’Intérieur et d’anciens DGGN, ainsi que de nombreux personnels de la gendarmerie, Christophe Castaner a brièvement retracé les 41 ans de carrière du général Lizurey, insistant plus particulièrement sur son action à la tête de la gendarmerie au cours de ces trois dernières années et sur « l’empreinte » qu’il laisse dans l’Institution..
« Vous avez le commandement dans l’âme. Vous savez inspirer le respect et le souffle de l’engagement. Vous avez vécu ces trois ans à la tête de la gendarmerie nationale comme vous avez vécu toute votre carrière d’officier : attentif et déterminé. (…) Vous êtes un général, oui. Mais un militaire parmi les autres, toujours. Vous avez su garder un lien avec le terrain et estimé toutes les paroles, qu’elles viennent de l’officier, du sous-officier, du gendarme adjoint volontaire ou du personnel civil de la Gendarmerie. Vous montrez l’exemple de ce que vous appelez un commandement agile, éclairé, bienveillant. Par ces mots, vous refusez le commandement qui broie et qui impose, vous demandez un commandement qui écoute, s’adapte et agit. Un chef, c’est celui auquel on croit, pas celui dont on a peur. C’est celui qui est juste. C’est celui qui connaît ses hommes, les défend et se bat à leurs côtés. »
Homme d’opération
Revenant sur les épisodes tragiques et les différentes crises survenus au cours de ces trois dernières années, à l’instar de l’attentat de Trèbes, qui avait coûté la vie au colonel Arnaud Beltrame, de l’évacuation réussie de Notre-Dames-des-Landes, des récentes poussées de violence en marge des manifestations ou encore des catastrophes naturelles tels l’ouragan Irma ou les inondations de l’Aude, le ministre de l’Intérieur a loué « l’homme d’opération, de terrain » qu’a été le général Lizurey : « Vous avez été un chef. Un grand chef pour la Gendarmerie. La tâche était immense. Vous avez été confronté à certaines des crises les plus dures et, pourtant, vous avez relevé les défis. À chaque fois la gendarmerie a répondu présent et vous avez su guider son action. »
Homme de transformation
Christophe Castaner a ensuite rendu hommage à « l’homme de transformation » : « Vous avez parachevé l’intégration réussie de la gendarmerie au ministère de l’Intérieur. Vous avez compris, très vite, que la Gendarmerie devait rester enracinée dans les territoires tout en plaçant son regard au loin. Vous lui avez rendu une partie de son âme, en renouant avec le terrain, avec le contact, avec la proximité et le dialogue (…) Vous avez été à l’œuvre pour réaffirmer le lien qui doit unir la gendarmerie avec les populations, avec les élus, avec toutes celles et ceux qui font notre pays », citant à cette occasion la création des brigades de contact.
Le ministre a également souligné les réformes engagées pour « préparer la gendarmerie au XXIe siècle » : « Vous savez l’importance de la science et du numérique. Sous votre impulsion, la gendarmerie s’est faite plus spécialiste encore, la brigade numérique s’est créée et le réseau Cybergend s’est étoffé. »
Et homme de courage
« Vous avez fait le choix du service, le choix de la République, le choix de la fraternité d’armes. Mais il est une chose que vous n’avez pas choisie, une chose que vous aviez et qui ne s’apprend pas : le courage. La République a besoin de courage, vous n’en avez jamais manqué. Toute votre carrière le montre, vous savez surmonter les obstacles et aborder les défis, a conclu Christophe Castaner. Au cours des trois dernières années, vous avez pris et assumé des décisions parfois difficiles, toujours nécessaires, toujours utiles. À l’œuvre, vous avez eu le courage de dire et, ce qui compte peut-être plus encore, vous avez eu le courage de faire. Rien n’effacera vos 41 années de service. Rien n’effacera les esprits que vous avez marqués, les jeunes recrues que vous avez inspirées. Le service de la France est une vocation qui ne s’éteint jamais. Pendant plus de 40 ans vous avez servi notre pays. Notre reconnaissance est immense. Et à travers vous, c’est envers toute la gendarmerie que la République remercie. »
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Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.