Les 7e jeux mondiaux militaire d’été se sont déroulés à Wuhan, en Chine, du 18 au 27 octobre. Près de 10 000 athlètes représentant plus de 100 nations ont répondu présent pour ce rendez-vous omnisports réservé aux forces armées du monde entier. La France a fini 4e du classement des nations !
278 athlètes, dont 17 blessés et 124 encadrants, ont arboré fièrement les couleurs tricolores lors des derniers jeux mondiaux militaires d’été. Ils se sont engagés, du 18 au 27 octobre, dans cette 7e édition, avec la ferme détermination de gagner, en faisant preuve du plus bel esprit sportif, concourant dans 22 disciplines.
402 Français aux jeux mondiaux militaires
La sélection nationale était composée de militaires employés par les unités des armées, directions et service et de la gendarmerie nationale, complétés par les sportifs de l’Armée des champions, des réservistes et des militaires blessés.
Avec ses 402 membres au total (dont 278 athlètes, avec 110 sportifs de haut niveau et 17 militaires blessés), la délégation française était la troisième nation au regard du nombre de participants, après la Chine et le Brésil.
La gendarmerie, représentée par 52 athlètes, a couvert 16 disciplines : athlétisme, badminton, basket féminin, boxe, course d’orientation, cyclisme, escrime, football masculin et féminin, golf, judo, natation, parachutisme, pentathlon moderne, tir, tir à l’arc, volley-ball masculin et féminin.
4e place du classement
La France s’est hissée à la 4e place au classement des nations, comptabilisant 57 médailles, dont 13 en or, 20 en argent et 24 en bronze.
Mention spéciale à nos gendarmes, qui ont particulièrement brillé dans leur discipline :
– le gendarme Matthias Eymard en athlétisme (bronze par équipe) ;
– le gendarme Simon Cavagna en cyclisme (bronze par équipe) ;
– la gendarme Marine Riguidel en golf (bronze par équipe dames) ;
– la gendarme Frédéric Alba et la gendarme adjoint volontaire Mael Tasset en golf (argent par équipe) ;
– la maréchal des logis Fantine Lesaffre en natation – 200 m et 400 m (or) ;
– la maréchal des logis-chef Charlotte Bonnet en natation (bronze) ;
– la maréchal des logis Léocadie Ollivier De Pury en parachutisme (bronze) ;
– la lieutenante Élodie Clouvel en pentathlon moderne (or) ;
– l’adjudante chef Maurille Appin en athlétisme (deux médailles d’or) ;
– et la maréchal des logis-chef Catherine Denarie au tir à l’arc (argent).
Au cours de la cérémonie de clôture, la délégation française a reçu le prix du flair-play pour son comportement exemplaire lors des épreuves.
« Amitié par le sport »
Placé sous l’égide du Conseil international du sport militaire (CISM), cet événement sportif international a rassemblé cette année 9 308 militaires venant de 109 pays.
Le CISM est né de l’initiative du chef de bataillon français Ebrus. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, celui-ci a eu l’idée de faire se rencontrer les armées, non pas sur les champs de bataille, mais sur les terrains de sport !
Cinq pays (France, Luxembourg, Belgique, Pays-Bas, Danemark) ont décidé de concrétiser cette idée le 18 février 1948, en posant les fondations de ce conseil à Nice, et en lui donnant comme devise : « amitié par le sport ». Aujourd’hui, 140 pays se rencontrent chaque année, dans de multiples compétitions continentales ou mondiales et lors des jeux mondiaux militaires d’été et d’hiver, qui ont lieu un an avant les Jeux Olympiques. Le CISM est, en quelque sorte, le Comité international olympique (CIO) militaire.
La reconstruction par le sport
Depuis les jeux mondiaux militaires de Mungyeong, en Corée du Sud, en 2015, le CISM a ouvert la compétition aux militaires blessés. À ce titre, 18 militaires français, blessés, ont tenté de battre le record de médailles remportées.
Cette année, ils ont remporté 23 médailles (non comptabilisées dans le tableau officiel des médailles) : 13 en or, 6 en argent et 4 en bronze !
Le ministère des Armées et la gendarmerie nationale ont mis en œuvre une approche alliant accompagnement médical, professionnel, psychologique mais aussi social des blessés. Le sport contribue à la réadaptation du militaire blessé et occupe une place essentielle. Il est un formidable instrument de redécouverte du corps, qui favorise le dépassement de soi et cultive les liens sociaux.