Le 3 mars dernier, les gendarmes de la Brigade de recherches (B.R.) de Cholet ont mis un terme aux agissements d’un important réseau d’escrocs originaires de Côte d’Ivoire et sévissant sur tout le territoire français via Internet.

Au moyen d’arnaques sur des sites de rencontre ou de petites annonces comme Leboncoin, ils ont escroqué de nombreuses personnes depuis leurs ordinateurs en France et en Côte d’Ivoire.

La gendarmerie du Maine-et-Loire a remonté ce réseau tentaculaire à partir d’une plainte pour tentative d’escroquerie déposée par l’une de ses victimes en novembre 2018.

Les « Bonnie and Clyde » de l’escroquerie

Après un long travail d’investigation, les enquêteurs de la B.R. de Cholet sont parvenus à trouver la source de ce réseau binational. En effet, un jeune couple, originaire de Côte d’Ivoire et résidant en région parisienne, participait à ces arnaques. En outre, l’homme et la femme blanchissaient l’argent issu de ces nombreuses escroqueries. Ils recevaient ainsi les fonds sur des comptes ouverts sous de fausses identités et les renvoyaient dans leur pays d’origine en échange d’une commission.

Un commerce très rentable pour ces deux complices, qui auraient ainsi amassé plus de 3 millions d’euros en trois ans !

liasse de billet
© GGD 49

Un marché juteux

Le 3 mars dernier, avec l’appui des militaires de la Communauté de brigades (COB) de Chemillé et en lien avec les gendarmes d’Île-de-France, les enquêteurs ont procédé à l’interpellation des deux protagonistes.

Dans le cadre des perquisitions, ils ont découvert un butin très impressionnant : 518 cartes bancaires, 32 000 euros en espèces, plus de 8 000 euros de cartes de paiement prépayées, mais aussi de nombreux bijoux, vêtements, sacs et montres de luxe, ainsi que du matériel multimédia et de faux documents d’identité. Au total, les gendarmes ont ainsi saisi 107 000 euros au titre des avoirs criminels.

À l’issue des gardes à vue, le couple a été déféré au tribunal d’Angers. L’homme a été condamné à 10 mois d’emprisonnement et 50 000 euros d’amende avec une confiscation des biens. Sa compagne s’est quant à elle vu infliger une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis.

Rendez-vous sur le site cybermalveillance.gouv.fr pour se prémunir contre ce type d’escroquerie sur la toile !

Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.