Confinement oblige, les axes routiers sont assez déserts, et certains, se croyant seuls au monde, ne respectent plus les limitations de vitesse. Heureusement, les escadrons départementaux de sécurité routière de la gendarmerie sont bien là pour veiller et intercepter ces délinquants routiers, qui mettent en danger leur vie et celles des autres…
Depuis le début du confinement, les militaires des Escadrons départementaux de sécurité routière (EDSR) participent à la mission de contrôle des attestations de déplacement. À cette occasion, ils ont pu constater que certains conducteurs s’imaginent sur un circuit automobile au volant ou au guidon de leur bolide.
De gros excès de vitesse
Ce constat a amené les unités motocyclistes, à l’instar de l’EDSR de l’Essonne, à reprendre les contrôles quotidiens de vitesse en plus des contrôles d’attestation.
L’impression ressentie par les militaires s’est vite concrétisée en chiffres. « Nous relevons, en moyenne chaque jour, une douzaine de vitesses supérieures de 40 à 50 km/h à la limitation autorisée, explique le capitaine Olivier Faure, qui commande l’EDSR91. Et dans le même temps, nous avons en moyenne six vitesses supérieures de 50 km/h à la limitation. C’est plus que d’habitude. »
15 rétentions de permis en une journée
En seulement une journée, vendredi 27 mars, les motocyclistes de l’Essonne ont ainsi réalisé 15 rétentions de permis de conduire. « En temps normal, sur un contrôle, nous faisons trois rétentions de permis », confie un adjudant de l’unité.
Parmi les malheureux records, un motard qui circulait sur la RN20 à 251 km/h au lieu de 90 et un autre surpris à 189 km/h sur la même nationale.
La même opération, reproduite le lundi suivant, a donné un résultat similaire, avec neuf permis retirés par les gendarmes de Palaiseau, en seulement deux heures !
Ce phénomène s’observe également dans d’autres départements, comme en Gironde, où un conducteur détenteur d’un permis probatoire a été intercepté, mercredi 25 mars, après avoir roulé à 252 km/h au lieu de 90 sur la rocade de Bordeaux. À Nantes, c’est un automobiliste qui circulait à 202 km/h au lieu de 110 dans l’agglomération.
« La route est vide. Il y a certainement un sentiment d’impunité, mais le problème, c’est qu’en cas d’accident, ils risquent d’encombrer les urgences. Et à l’hôpital, en ce moment, ils ont un peu autre chose à faire », conclut le gradé.
Malgré la crise sanitaire, les gendarmes sont toujours présents au bord des routes et les contrôles de vitesse vont se poursuivre !
Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.