Fin septembre, les militaires de la gendarmerie de Dordogne ont procédé à deux opérations ayant permis de saisir plusieurs centaines de plants de cannabis en flagrance. Ces actions témoignent de la mobilisation constante du groupement dans la lutte contre les stupéfiants.
« Il n’y aura pas de répit pour les trafiquants, le combat contre ce fléau doit être total » avait annoncé Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, le 25 août 2020. Le ton est donné, l’impunité n’aura pas sa place en la matière. Et pour cause, les stupéfiants constituent un véritable enjeu sécuritaire ! Bien plus loin que la simple consommation, les drogues sont souvent l’objet d’activités criminelles plus larges. Règlements de compte, violences, trafics d’armes sont autant de délinquances engendrées par celles-ci. S’ajoute à cela l’enjeu de santé publique, l’usage de stupéfiants créant dépendance, isolement ou encore psychose chez leurs consommateurs. Il est alors nécessaire d’agir, sans relâche et vite. Conformément aux exigences nationales, les gendarmes de Dordogne se mobilisent donc quotidiennement pour faire face à cette problématique.
Des récoltes stupéfiantes !
Fin septembre a été particulièrement fructueux pour les militaires de Dordogne qui ont mené deux opérations judiciaires avec saisie de produits stupéfiants, en flagrant délit.
Le 23 septembre, à Bassillac-et-Auberoche, une patrouille de la Communauté de brigades (CoB) de Périgueux est interpellée par une forte odeur de cannabis. Rapidement, les militaires localisent la propriété dont proviennent les émanations. À leur arrivée, ils découvrent une soixantaine de pieds de cannabis d’une hauteur de quasiment 3 mètres, une centaine de pieds séchés et un bidon de plus de 200 litres de têtes de cannabis. Mais ce n’est pas tout ! Au sein de la propriété se trouvent également 960 euros en numéraire et 84 comprimés d’anabolisants. Placé en garde à vue, le mis en cause est passé en comparution immédiate le 25 septembre. Il a notamment été condamné à 12 mois de prison, dont 8 avec sursis et 4 fermes sans mandat de dépôt, et à une obligation de soin. Quant à sa récolte de fin d’année, elle a été entièrement détruite.
Un peu plus au sud, les gendarmes de la compagnie de Bergerac ont eux aussi mené une opération anti-stupéfiants. Le 16 septembre, lors d’un survol en hélicoptère, les militaires découvrent des plantations illicites sur la commune de Saint-Antoine-de-Breuilh. Une opération de police judiciaire rassemblant trente-sept militaires est alors mise en place. Brigades, Pelotons de surveillance et d’Intervention de la gendarmerie (PSIG) de Bergerac et de Périgueux, équipe cynophile et section aérienne sont engagés. Au final, 515 pieds de cannabis, 3 kg de têtes d’herbe, du matériel de culture et quatre armes de chasses sont découverts et saisis. La valeur des produits stupéfiants est estimée à 645 000 euros. Six individus sont interpellés et convoqués en justice en janvier 2021.
L’impact de ces deux opérations est majeur puisqu’elles interviennent au moment des récoltes des plants. Grâce à leur flair, les gendarmes ont donc largement contribué à limiter la vente et l’usage de drogues au sein de leurs secteurs d’action, voire au-delà !
Une mobilisation de chaque instant
Ces deux dernières opérations sont consécutives à une découverte fortuite lors de services externes menés par les militaires. Néanmoins, il ne s’agit pas là uniquement d’une présence « au bon endroit, au bon moment ». La lutte contre les stupéfiants est une mobilisation de chaque instant pour les militaires. Sur les contrôles routiers, lors de surveillance d’évènements ou de prévention quotidienne, pendant les enquêtes judiciaires, les gendarmes de Dordogne sont constamment à l’affût et engagés contre ce fléau. Depuis le début de l’année 2020, le groupement de gendarmerie de Dordogne a enregistré en effet 33 gardes à vue relatives aux stupéfiants. Qu’il s’agisse de cannabis, de cocaïne ou encore d’héroïne, ce sont au total presque 13 000 grammes qui ont d’ores et déjà été saisis par les militaires.
Par ces différentes actions, la gendarmerie de Dordogne montre sa capacité à #RépondrePrésent et à mettre en œuvre les différents moyens dont elle dispose pour répondre aux enjeux sécuritaires actuels. D’ailleurs, elle expérimente depuis l’été dernier la synergie d’un Peloton motorisé (PMO) et d’un maître de chien avec les spécialités Stupéfiants-Armements munitions-Billets de banque (SAMBI) et piste défense. Avec ce renfort de taille, les militaires de cette unité, coutumière du ruban autoroutier et des flux de transport de masse, mènent la vie dure aux trafiquants en tout genre et tout particulièrement en produits stupéfiants. La truffe de Simba, le chien de la gendarmerie, ne leur laisse que peu de chances !
Source: gendinfo.fr / Crédit photo: © D.R.