Pendant ce confinement, la compagnie de Dax doit relever le défi de contrôler les 70 kilomètres de côte sur son secteur. Un casse-tête que l’unité a su relever grâce au renfort de 16 réservistes, mais aussi quatre « fatbikes » électriques, des vélos vraiment tout-terrain.

Des sifflements viennent déchirer la tranquillité ambiante, bercée par le flot ininterrompu des vagues qui se fracassent sur la plage de Capbreton, dans les Landes (40). Ces sifflements stridents sont ceux des surfeurs, très nombreux sur l’eau malgré le confinement, et donc l’interdiction de pratiquer cette activité, réservée aux seuls professionnels pendant cette période de crise sanitaire.

Ces sifflements permettent d’avertir la communauté des surfeurs de l’arrivée des gendarmes sur la plage. Tant qu’ils sont dans l’eau, « il est très difficile, voire même impossible de les contrôler », reconnaît l’un des réservistes de la patrouille. Alors il faut attendre qu’ils reviennent sur la plage. Mais là encore, ces derniers ont de la ressource. « Parfois, ils planquent leur planche dans le sable, font une attestation de déplacement et attendent que la voie soit libre », explique ce même réserviste.

70 kilomètres de côte

En zone gendarmerie, la plage Santocha de Capbreton est l’une des nombreuses étendues de sable dont la surveillance revient à la compagnie de Dax. « Nous avons environ 70 kilomètres de côte », précise même la cheffe d’escadron Bénédicte Pointiès, commandant la compagnie. Pour remplir ces missions, la compagnie a vu arriver d’un bon œil le renfort de seize réservistes supplémentaires, dont huit rien que sur la Communauté de brigades (CoB) de Capbreton.

Mieux encore, un commerçant local, qui loue et vend des vélos, a fait don à la CoB de Capbreton, au mois de mars dernier, de quatre « fatbikes », une sorte de VTT aux pneus surdimensionnés. Ces bicyclettes, électriques de surcroît, disposent de plusieurs atouts non négligeables : « D’une, ils sont très populaires auprès de la population locale, ce qui facilite la possibilité de dialogue. De deux, ils permettent de rouler sur le sable et sur les pistes cyclables qui traversent les pins. Enfin, ils témoignent des excellentes relations qui existent entre nos gendarmes et les commerçants du secteur », détaille la cheffe d’escadron.

De plus, ils disposent d’une autonomie suffisante pour parcourir des dizaines de kilomètres sans se fatiguer. Ces quatre atouts permettent aux gendarmes de patrouiller plusieurs heures dans et autour de la station balnéaire. Ces vélos, en leur possession depuis le premier confinement, seront bientôt sérigraphiés aux couleurs de l’Institution.

Durant ce contrôle d’opportunité, les gendarmes n’auront constaté aucun défaut d’attestation, si ce n’est peut-être pour les surfeurs, qui au loin, profitaient de conditions idéales pour glisser sur l’océan.

Source: gendinfo.fr