Dans le cadre d’une enquête portant sur un chien déclaré volé, les gendarmes de Domfront-en-Poiraie ont fini par retrouver, le 5 janvier dernier, une quarantaine d’animaux détenus dans des conditions déplorables par une habitante de Juvigny-Val-d’Andaine (61).

C’est une sorte d’arche de Noé qui a été découverte par les gendarmes de l’Orne. Mais là où la Bible laisse entendre qu’il s’agit de sauver des espèces, la femme mise en cause les laissait vivre dans des conditions très précaires !

Avant tout, c’est un comportement étrange qui a alerté un vétérinaire du secteur. En fin d’année, une femme se présente à son cabinet pour faire identifier un chien. Alors que le professionnel découvre la puce d’identification, cette dame part précipitamment avec l’animal. Le vétérinaire contacte alors le propriétaire inscrit au fichier canin, qui s’empresse de déposer plainte à la gendarmerie pour le vol de son chien.

Après avoir mené diverses investigations, les enquêteurs s’orientent rapidement vers une habitante de Juvigny-Val-d’Andaine. Le 5 janvier dernier, ils procèdent à une perquisition à son domicile et découvrent 33 chiens, 5 chats, 2 oiseaux et un poney, tous vivants dans des conditions déplorables. Plusieurs chiens et chats sont notamment enfermés dans de petites cages entreposées les unes sur les autres. Rejoints sur place par les services vétérinaires, les militaires comptent une quinzaine d’animaux pucés, tandis que certains semblent être le fruit de reproductions.

Les gendarmes procèdent à une saisie afin qu’ils soient tous pris en charge par des refuges de la région. En lien avec les sociétés protectrices des animaux, la direction des services vétérinaires travaille toujours à les identifier afin de retrouver leurs éventuels propriétaires.

La mise en cause, pour sa part, a déjà été condamnée en justice à deux reprises et fait déjà l’objet d’une interdiction légale de détenir tout animal ! Elle semble souffrir du syndrome de Noé : le besoin de sauver des animaux sans pour autant avoir les moyens de les assumer et de les soigner. Après avoir été auditionnée le 9 janvier dernier, elle devrait faire l’objet d’une expertise psychiatrique afin de déterminer si elle peut être tenue pénalement responsable.

Source: gendinfo.fr