Ce vendredi 15 janvier, Marlène Schiappa, ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, s’est rendue au siège du groupement de gendarmerie départementale du Loiret, à Orléans. En présence du Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), elle a rencontré les gendarmes, mais aussi les intervenants sociaux et les associations du secteur, avant de s’exprimer sur la Stratégie nationale de prévention de la délinquance (SNPD).

Dans la matinée de ce 15 janvier, Marlène Schiappa a été accueillie à la caserne Richemont, siège du groupement de gendarmerie départementale du Loiret.

Un territoire déjà inscrit dans la prévention et le partenariat

Un territoire qui n’a pas été choisi au hasard par la ministre, comme elle l’a expliqué au journal La République : « On a constaté que dans le Loiret, à la fois la police, la gendarmerie, les services de l’État, mais aussi les associations travaillent très bien ensemble. C’était donc intéressant pour nous de venir dans ce département présenter la SNPD. »

En effet, si le nombre de faits de violences conjugales y est plus élevé qu’ailleurs, les différents acteurs de la sécurité ont su développer le partenariat pour lutter de façon plus efficace contre ce fléau. Une démarche qui s’inscrit totalement dans la logique de la SNPD.

Dans un premier temps, en présence du DGGN, le général d’armée Christian Rodriguez, la ministre a pu échanger avec les gendarmes sur leur engagement contre les violences conjugales. Après avoir exposé la situation locale, ces derniers lui ont présenté la Maison de confiance et de protection des familles (MCPF)mais ont aussi évoqué les formations et les actions partenariales mises en place.

Marlène Schiappa a également rencontré sur place les intervenants sociaux du département. Financés par l’État, à hauteur de 90 000 euros par an, sur le fonds interministériel de prévention de la délinquance, ils assurent des permanences deux fois par semaine dans les commissariats de police et dans les compagnies de gendarmerie. Enfin, elle a visité les locaux d’une association de quartier qui met en place des parcours adaptés et individualisés pour favoriser l’insertion des jeunes et prévenir la délinquance.

La nouvelle stratégie dévoilée

À l’issue de cette période d’échanges, la ministre a dévoilé les grandes lignes des 40 mesures contenues dans la stratégie nationale de prévention de la délinquance 2020-2024. Celles-ci s’accompagnent d’une boîte à outils, composée de 43 fiches actions pour faciliter leur mise en œuvre, et s’articulent autour de quatre axes majeurs :

– agir plus tôt et aller plus loin dans la prévention auprès des jeunes ;

– concevoir la population comme un nouvel acteur de prévention de la délinquance ;

– tendre vers une nouvelle gouvernance rénovée et efficace du territoire.

– aller vers les personnes vulnérables pour mieux les protéger ;

Cette stratégie a vocation à s’appliquer sur l’ensemble du territoire, tout en laissant la place à l’initiative locale et au droit à l’expérimentation. En effet, après avoir établi un diagnostic de la délinquance sur leur territoire, les différents acteurs pourront définir ensemble, parmi les mesures et actions proposées, celles qui semblent les plus à même de répondre aux problématiques locales. Cette concertation reposera notamment sur les instances locales de pilotage, telles que les conseils locaux, intercommunaux ou métropolitains de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD, CISPD, CMSPD).

Pour atteindre ces quatre objectifs d’ici 2024, un budget de 69 millions d’euros va être alloué. « Ces dernières années, on n’a jamais mis autant d’argent sur la prévention de la délinquance », s’est exprimée la ministre. Des fonds qui permettront de recruter davantage d’intervenants, afin qu’ils soient au minimum deux par département, de continuer de développer la formation des policiers et des gendarmes, ou encore de traduire les grilles d’évaluation du danger en 15 langues différentes.

Source: gendinfo.fr