Un réseau international de vols de GPS agricoles a été démantelé dans la région nantaise, avec pas moins de 82 systèmes de navigation volés. Grâce aux investigations menées par des enquêteurs de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et du Groupement de gendarmerie départementale de Vendée (GGD 85), avec l’appui de leurs homologues roumains, deux individus ont été interpellés les 3 et 4 juin derniers.

Pas besoin de boussole finalement pour ces voleurs, qui ont pris le temps de sillonner les routes de France pour dérober des GPS agricoles.

Le 25 septembre 2020, un grand nombre de faits de ce type sont ainsi recensés dans pas moins de seize départements. Face au phénomène, la juridiction interrégionale spécialisée de Rennes ouvre une information judiciaire. Les premières investigations révèlent l’existence d’un réseau international géré par deux équipes roumaines, dont l’une est implantée dans l’agglomération nantaise, et d’une filière de recel à destination de l’Europe de l’est, et plus particulièrement de la Roumanie.

Face à l’ampleur du réseau, une cellule d’enquête nationale est créée, réunissant des gendarmes de l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) et du Groupement de gendarmerie départementale de Vendée (GGD 85). Dans le cadre de l’enquête, ces derniers coopèrent également avec les autorités judiciaires et les unités de police roumaines, ainsi que les services d’EUROPOL et d’EUROJUST. Au total, 82 GPS agricoles auraient été volés, soit l’équivalent de plus d’un million d’euros.

Après plusieurs mois d’investigations, les enquêteurs identifient deux protagonistes du réseau, qu’ils démantèlent. Les 3 et 4 juin derniers, une opération judiciaire permet l’interpellation de ces deux individus aux abords de Nantes. Âgés de 22 et 28 ans, l’un continue de contester les faits. Ils sont mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs délits punis de 10 ans d’emprisonnement et vol en bande organisée. L’un est placé en détention provisoire tandis que l’autre est soumis à un contrôle judiciaire en attendant leur jugement. Cinq autres membres du réseau ont, par ailleurs, été interpellés en Roumanie et la justice française a sollicité leur extradition.

Source: gendinfo.fr