Les gendarmes ont démantelé une équipe spécialisée dans le vol et le recel d’outillage électroportatif. Selon les enquêteurs, 400 vols sont imputables à cette bande, répartis dans 25 départements. Les mis en cause risquent dix ans de prison.

Les vols ciblant l’outillage électroportatif stocké dans les fourgons des artisans ont pris de l’ampleur en 2021. Sur une période de 11 mois, pas moins de 400 larcins de ce type ont été recensés par les gendarmes, et ce, répartis dans 25 départements. En janvier dernier, ce phénomène avait conduit le parquet de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes à ouvrir une information judiciaire pour vols en bande organisée, recel de vol en bande organisée, blanchiment et association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit.

L’ampleur du phénomène avait également conduit à l’ouverture d’une cellule d’enquête nationale. Elle a réuni l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), le groupement de gendarmerie départementale de Vendée ainsi que la Section de recherches (S.R.) de Clermont-Ferrand. Leurs investigations ont permis de dévoiler un réseau structuré, dont le quartier général se trouvait en Seine-Saint-Denis, ainsi que l’existence d’une filière de recel. Selon les enquêteurs, 400 vols sont imputables à cette équipe.

Après 11 mois d’enquête, les gendarmes passent à l’action. Le 30 novembre dernier, ils lancent une vaste opération judiciaire en Seine-Saint-Denis et à Clermont-Ferrand. Elle se solde par l’interpellation de onze personnes et la découverte de plusieurs lots d’outillage dans des lieux de stockage dédiés implantés dans la région clermontoise.

Au terme de leur garde à vue, cinq personnes ont été remises en liberté. Les six autres, toutes de nationalité française et âgées de 19 à 25 ans, ont été présentées les 2 et 3 décembre dernier devant un juge d’instruction et mises en examen pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs délits, vol et recel en bande organisée et blanchiment.

Certains contestent avoir commis les faits qui leur sont reprochés. Trois d’entre eux ont fait l’objet d’un placement en détention provisoire, alors que trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Sur les six suspects, cinq ont déjà été condamnés pour des faits similaires. Tous risquent 10 ans d’emprisonnement.

Source: gendinfo.fr