Dans les Hautes-Pyrénées, les gendarmes enquêtent actuellement sur un trafic de faux passes sanitaires. Afin de se procurer les précieux sésames, les trafiquants ont piraté les systèmes informatiques et usurpé l’identité de personnels de santé. S’ils n’ont pas été identifiés, ce n’est pas le cas des bénéficiaires, qui seront poursuivis.
L’épidémie du Covid-19 est génératrice d’opportunités crapuleuses. Presque toutes les mesures mises en place pour lutter contre la propagation du virus font l’objet de détournements illicites. C’est notamment le cas des passes sanitaires. À ce jour, les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont ouvert 400 enquêtes judiciaires pour démanteler des réseaux spécialisés dans ce juteux business.
L’une de ces investigations vient d’être clôturée par les gendarmes des Hautes-Pyrénées. Mi-décembre, dans la région du Bigorre, une pharmacienne ainsi qu’une infirmière portent plainte après le piratage de leur compte professionnel. Elles se sont aperçues que des injections de vaccin apparaissaient sur des périodes où elles n’avaient pas vacciné, rapporte France-Bleu Hautes-Pyrénées.
Dans un premier temps, l’enquête permet de déterminer le mode opératoire des hackers : « Ils inscrivent des injections au profit de personnes qui les ont contactés préalablement et qui leur ont versé la somme demandée pour bénéficier de fausses injections, d’un faux passe sanitaire complètement virtuel », explique le lieutenant-colonel Ludovic Rougnon-Glasson, commandant en second du groupement.
Si les responsables de cette intrusion n’ont pas encore été identifiés, les bénéficiaires de cette fraude, eux, l’ont été. 99 personnes auraient ainsi bénéficié de faux passes, issus du piratage informatique, dont la valeur marchande est estimée entre 200 et 500 euros.
Pour rappel, utiliser, procurer ou vendre un faux passe sanitaire est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. À ce jour, 182 000 faux passes sanitaires ont été identifiés par les autorités.
Source: gendinfo.fr