Le 19 avril, les enquêteurs de la Section de recherches des transports aériens ont mis fin à un important trafic de stupéfiants. Les malfaiteurs utilisaient le Darknet et le fret postal aérien pour réaliser leurs manœuvres frauduleuses.

En avril 2021, les autorités américaines informent les enquêteurs de la Section de recherches des transports aériens (SRTA) qu’ils ont intercepté plusieurs plis postaux en provenance de France, contenant des drogues de synthèse. Il s’agit principalement de MDMA, de LSD et d’ecstasy.

Sous l’autorité du parquet de Bobigny, les enquêteurs de la SRTA ouvrent une enquête préliminaire pour procéder à des vérifications concernant l’affranchissement des lettres suivies. Le travail réalisé par les gendarmes est complexe, notamment en raison de l’utilisation du Darknet pour organiser les ventes de produits et de la grande prudence des malfaiteurs pour dissimuler leurs traces. Cependant, les investigations minutieuses menées par les enquêteurs, confortées par des surveillances et du recueil de renseignement, permettent d’identifier plusieurs individus impliqués dans ce trafic, dont le principal organisateur.

Au total, les enquêteurs déterminent que ces malfaiteurs ont pu affranchir plus de 2 300 envois pour 700 kilos de produits stupéfiants, à destination de 46 pays, dont la France. La valeur totale atteint presque 7 millions d’euros. De plus, les renseignements transmis par les enquêteurs de la SRTA à leurs homologues des services étrangers ont permis la saisie de 13 kilos de drogues de synthèse.

Une opération judiciaire d’ampleur

Pour mettre fin à ce trafic, une phase opérationnelle est déclenchée le 19 avril 2022. L’opération judiciaire mobilise une cinquantaine de gendarmes de la SRTA et de la gendarmerie des transports aériens, ainsi que des enquêteurs spécialisés de la division des appuis aux opérations du Commandement cyber de la gendarmerie nationale (ComCyberGend). Elle permet d’interpeller cinq individus.

Les perquisitions réalisées permettent la découverte d’une quantité importante de faux documents d’identité utilisés par le mis en cause principal et de plusieurs milliers d’euros en numéraire. Il est également procédé à la saisie de nombreux téléphones et matériels informatiques, qui seront exploités par les enquêteurs.

Source : gendinfo.fr