Ayant identifié deux réseaux de proxénétisme sévissant à Grenoble et à Lyon, les enquêteurs de la Section de recherches (S.R.) de Lyon et des Groupes interministériels de recherches (GIR) de Lyon et de Grenoble sont parvenus, en deux temps, à mettre un terme à ces activités criminelles.

Début 2019, les gendarmes de la S.R. de Lyon, spécialisés dans la lutte contre la cybercriminalité, décèlent à travers leurs patrouilles numériques deux sites « d’escortes girls » particulièrement actifs.

« www.wannonce.com » et « www.sexemodel.com » permettent d’être mis en relation avec des prostituées et de les rencontrer dans des appartements privés loués à l’occasion.

À travers leurs investigations, les enquêteurs identifient deux réseaux de proxénétisme différents, l’un à Grenoble et l’autre à Lyon. Les GIR sont également mis dans la boucle et se voient confier le volet patrimonial du dossier.

En début d’année, fin janvier, une première série d’interpellations est conduite sur le secteur grenoblois permettant le placement sous contrôle judiciaire de quatre individus et la saisie de 837 000 euros ainsi que de neuf biens immobiliers.

Une prestation hôtelière particulièrement rentable

S’agissant du volet lyonnais, une nouvelle opération est déclenchée le 31 mai dernier et trois personnes sont arrêtées. Il ressort des auditions des prostituées que les faits de proxénétismes aggravés auraient eu lieu dans neuf lieux différents localisés dans les 3ème, 6ème, 7ème arrondissements de Lyon, ainsi qu’à Villeurbanne et Oullins. Les trois proxénètes mettaient notamment à disposition des prostituées des appartements moyennant 500 euros par semaine.

L’étude du patrimoine des avoirs détenus par les mis en cause laisse apparaître que l’activité, particulièrement lucrative, se trouve directement liée à leur enrichissement personnel.

Aussi, près de 1,2 millions d’euros dont quatre biens immobiliers ont été saisis aux protagonistes du réseau. Suite à leur mise en examen, deux d’entre eux ont été placés en détention provisoire et le dernier sous contrôle judiciaire.

Source: gendinfo.fr