Unité d’intervention spécialisée de la gendarmerie depuis près de 50 ans, le GIGN est aujourd’hui une force de frappe de 1 000 femmes et hommes. À la tête du Groupe depuis l’été 2020, le général Ghislain Réty explique comment il a engagé une profonde restructuration de cette unité, dont l’expertise est reconnue dans le monde entier, afin de toujours mieux répondre aux exigences opérationnelles.
Après la réforme structurante de 2007, le GIGN s’est une nouvelle fois profondément transformé en 2021. Qu’est-ce qui a motivé cette réorganisation et ce nouveau modèle ?
L’idée de cette réorganisation était de professionnaliser la chaîne d’Intervention spécialisée (I.S.), en créant une branche de gestion et en uniformisant l’ensemble des antennes, notamment en termes d’équipements, pour pouvoir les faire monter en gamme. Nous sommes donc passés d’un contrôle opérationnel des antennes par le G.I., avec un commandement organique des régions zonales, à un commandement opérationnel et organique unique sur ces unités, ici, à Satory. Désormais, nous avons donc une vraie branche de gestion R.H., qui va nous permettre de former les personnels, mais aussi de les voir grandir au sein des antennes, en ayant la capacité d’effectuer des transferts d’une unité à l’autre, des bascules entre la métropole et l’outre-mer, tout en offrant une garantie aux personnels de retour en métropole de pouvoir rester plus longtemps dans l’I.S. Il s’agit d’une manœuvre globale, qui se traduit également sur le plan opérationnel, du fait de cette possibilité de jongler avec les différentes antennes. Par exemple, les dispositifs déployés à l’occasion des grosses traques survenues au cours du premier semestre 2021 n’auraient jamais pu avoir cette ampleur auparavant. Même chose pour les projections de forces en Nouvelle-Calédonie ou aux Antilles.
Dans le même temps, nous avons mené une autre réforme, moins perceptible mais tout aussi dimensionnante, qui a été de raccrocher les TEASS (Techniciens en Escorte d’Autorités et Sécurisation de Sites), devenus PHP (Protection de Hautes Personnalités), aux antennes, à hauteur d’une quinzaine de spécialistes par unité, de façon à les passer également sous le commandement opérationnel du GIGN. Cela nous permet d’avoir une meilleure lisibilité sur leur engagement opérationnel et une vraie manœuvre R.H. par rapport à leur emploi. L’autre avantage, c’est que ces PHP peuvent désormais s’entraîner avec leurs camarades de l’I.S. Sans rechercher de fongibilité entre ces deux métiers, les PHP pourront toutefois appuyer l’I.S. sur le territoire métropolitain, quand ils sont disponibles, par exemple pour apporter un appui feu ou pour armer un P.C.
Le GIGN 3.0 est ainsi passé de 400 à 1 000 personnels, avec des antennes dont l’action repose sur deux piliers : intervention et protection pour les unités de métropole et intervention – observation/surveillance pour les antennes d’outre-mer, qui ont la particularité d’intégrer les Groupes d’observation surveillance (GOS), ainsi que des capacités blindées (VBRG).
Concrètement, qu’est-ce que cela change en termes de gestion des ressources humaines, de manœuvre opérationnelle ou encore de transferts de compétences ?
Cette transformation s’inscrit dans la stratégie GEND 20.24. En créant la branche de gestion, nous avons revu les parcours de carrière, mais sur le plan opérationnel, nous avons également revu le niveau de décision d’engagement des antennes, qui est désormais à la main du commandant du GIGN, délégué en partie aux COMGEND pour celles outre-mer. Désormais, elles sont toutes nationales et nous les faisons intervenir en fonction des missions et des besoins, en accentuant l’interopérabilité avec le G.I. central. Toute l’activité opérationnelle pour la métropole est désormais engagée depuis Satory. C’est une vraie tour de contrôle, avec un process très rapide d’évaluation, de décision et d’engagement. On décide du niveau d’intervention, on bascule d’une antenne à une autre, on injecte des moyens spécifiques à l’unité d’I.S. engagée, par exemple des capacités de dépiégeage, NRBC, cyno, etc. On raisonne en national, sans que cela ne vienne modifier le niveau d’engagement des uns et des autres.
Ce grand GIGN permet aussi aux forces de se concentrer sur leur cœur de métier et sur leur branche d’action, y compris pour la Force observation recherche (FOR) et la Force sécurité protection (FSP). En lien avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE), nous étudions par exemple quel est le meilleur portage pour ouvrir et faire évoluer le théâtre en Libye, de même pour la réouverture de l’emprise diplomatique à Mossoul, pour soumettre une maquette à décision du DGGN, voire du ministre de l’Intérieur. Nous avons donc davantage de flexibilité et de souplesse à la manœuvre. Notre objectif, c’est avant tout de mieux nous connecter à nos employeurs, qui restent les commandants de groupement, les commandants de Section de recherches (S.R.), les offices centraux, les commandants de région zonale, la direction générale, mais aussi les autres administrations, comme le ministère de la Justice, des Affaires étrangères, des Armées.
Dans la logique du répondre présent, le GIGN est un outil de la gendarmerie, qui met ses expertises à disposition des unités, même si une opération n’entre pas dans son cœur de métier, par exemple en projetant un imsicatcher dans le cadre d’une recherche de personne. Dans un souci d’interopérabilité, nous avons revu la formation des antennes, avec une formation initiale plus longue, intégrant un tronc commun avec le GIGN central et des recyclages intensifiés. Dans le même esprit, et pour tendre vers une cohérence d’ensemble, nous avons mené une vraie réflexion sur le capacitaire, afin d’harmoniser leurs équipements et les doter en moyens spécifiques. Un travail que nous avons également mené pour les PHP.
Enfin, nous avons effectivement réalisé un important transfert de compétences en direction des antennes afin de les faire monter en gamme. Elles ont ainsi reçu des capacités de négociation, des drones, des moyens d’acquisition technique du renseignement. Elles seront aussi formées à la Neutralisation, Enlèvement et Destruction des Explosifs (NEDEX). L’objectif n’est pas qu’elles élèvent leur niveau d’engagement, mais bien qu’elles remplissent les mêmes missions avec le maximum de sécurité et d’efficacité. Nous avons créé une force antennes, qui joue un rôle organique, l’opérationnel étant piloté par l’État-major opérationnel (EMOPS), véritable tour de contrôle des opérations. En marge de cette transformation, nous avons également créé une Division technique (D.T.) et transformé la force formation en Centre national de formation à l’Intervention spécialisée (I.S.) pour absorber cette montée en puissance.
Avez-vous rencontré des difficultés pour conduire cette transformation ?
En toute transparence, oui ! Le GIGN s’est toujours transformé, je pense même que c’est ce qui lui permet d’avoir toujours un temps d’avance. Mais les transformations rencontrent toujours des réticences. Nous avons dû faire beaucoup de pédagogie et de concertation pour expliquer le sens de cette transformation. Quand on a revu et harmonisé les limites d’âge entre la métropole et l’outre-mer, par exemple, pour nous c’est devenu un vrai levier en matière R.H., mais cela a fait quelques insatisfaits, qui n’ont pas compris ce changement, et qui se sont sentis lésés, malgré notre accompagnement dans la durée. Le plus gros frein s’est avéré être l’identité. Comment expliquer que le GIGN, auparavant porté par 400 personnels, en comptait désormais 1 000, avec des niveaux d’engagement et de formation différents. On a dû travailler sur cette assimilation, tout en conservant la différenciation entre le GIGN central et les antennes. Le niveau des antennes reste le niveau européen standard classique de toutes les unités d’intervention spécialisée, mais il reste en dessous de celui du GIGN central. Il a aussi fallu trouver les mots justes pour conserver l’attractivité du GIGN central, dont la sélection est plus dure et la formation beaucoup plus longue, par rapport aux antennes, qui jouissent en outre d’emplacements géographiques plus prisés que la région parisienne. Ça s’est fait au travers des missions et des parcours de carrière. Mais il a fallu convaincre. C’est une vraie culture du changement. La troisième difficulté a été d’absorber l’augmentation globale des effectifs, sachant que cette réorganisation s’est faite sans effectif supplémentaire, à l’exception d’un sous-officier du corps de soutien par antenne. Sous plafond, nous avons dû augmenter les effectifs de l’EMOPS, de l’état-major soutien finances, du bureau des ressources humaines, créer la force antennes et la Division technique (D.T.), puis rapidement former les personnels. Nous avons pris des risques, appuyés et soutenus par la D.G., qui aujourd’hui sont payants, mais il n’y avait rien de gagné.
À court-moyen terme, doit-on s’attendre à de nouveaux changements au sein du Groupe ?
Nous avons deux autres projets, toujours dans cette perspective d’une déclinaison du national dans le régional. Le premier concerne les plateformes techniques. Au nombre de trois, à Paris, Bordeaux et Marseille, elles mettent en œuvre les outils de la Loi Perben 2, et sont un peu le pendant de notre division technique, du moins en ce qui concerne les moyens spéciaux. Dans un souci d’efficacité, voire d’efficience, il y aurait du sens à ce que le GIGN en prenne le contrôle opérationnel, comme pour les négociateurs régionaux, et les antennes auparavant. Maintenant que les antennes sont raccrochées au GIGN, c’est le bon moment pour tout restructurer. Nous menons par exemple une réflexion sur la professionnalisation des GOS outre-mer, qui sont intégrés dans les antennes. Ils sont sélectionnés sur des critères d’intervention, ce qui peut s’avérer bloquant pour certains candidats. La question se posera aussi pour le positionnement des VBRG, notamment avec l’arrivée des Centaure. Nous allons donc établir un contrat opérationnel pour nos sept antennes outre-mer, avec un paragraphe spécifique pour chacune d’elles. Il sera basé sur l’antenne et ses problématiques, mais aussi sur les moyens périphériques dont elle peut disposer et comment être interopérable avec eux. Il y a une vraie question sur l’interaction avec la Gendarmerie mobile (G.M.), les gendarmeries spécialisées, la gendarmerie maritime et même avec les armées, avec lesquelles seule l’antenne de Guyane travaille véritablement. Je serais aussi d’avis que nos antennes s’ouvrent à d’autres horizons, comme la coopération internationale, et développent des partenariats avec leurs homologues des pays voisins.
Le point commun à toutes nos réflexions, c’est de voir comment le GIGN peut être un maillon essentiel de la gendarmerie, voire même du ministère de l’Intérieur et de l’État, sur des événements majeurs.
On l’aura compris, le GIGN est en constante évolution, en phase avec les mutations de la société, de la délinquance et des crises. D’ailleurs, le Groupe a également élargi son champ d’action opérationnel, en s’intéressant étroitement au cyberespace, mais aussi au rétablissement de l’ordre. Pourquoi avoir opéré ces choix opérationnels ?
Nous avions déjà noué une symbiose forte avec les unités de recherches dans le domaine de la police judiciaire, avec les gendarmes départementaux sur les forcenés ou encore sur les bascules avec les PSIG, mais nous n’avions pas encore établi la jonction entre l’I.S., au sens large du terme, c’est-à-dire intégrant toutes les capacités du GIGN, et la G.M. sur le pan du Maintien de l’ordre (M.O.) et du Rétablissement de l’ordre (R.O.). Nous avons donc travaillé avec l’ensemble des partenaires gendarmerie sur ce volet, pour voir comment le GIGN pouvait apporter sa plus-value en R.O., dans le domaine de l’intervention certes, mais aussi celui de la gestion de crise, de l’acquisition du renseignement, de l’utilisation des blindés. Nous avons ainsi élaboré un concept qui pourra servir sur l’ensemble du territoire, quelle que soit la conflictualité. Le DIAG (Dispositif d’Intervention Augmenté de la Gendarmerie) n’en est qu’une émanation partielle, car le GIGN est en mesure d’apporter beaucoup plus que cela. Nous avions conduit une réflexion similaire sur le phénomène de traque, en amont de tous les épisodes survenus au printemps 2021, en lien avec les forces aériennes et quelques échelons territorialement compétents. Sur ces crises, je pars du principe qu’il vaut mieux déployer d’importants moyens très vite, notamment pour éviter que l’auteur ne commette d’autres exactions. Notre force, c’est de pouvoir engager tout le spectre des capacités du G.I. et de prendre le commandement opérationnel des moyens hélicos, pour localiser un auteur, puis le neutraliser. Je pense que c’est un concept que seule la gendarmerie peut déployer et qui s’adapte aussi bien aux zones gendarmerie qu’aux zones police.
Nous ne pouvions pas non plus faire l’impasse sur le numérique. Et ce à plusieurs titres. Nous nous devons d’abord d’adapter nos méthodes de travail pour nous approprier un environnement désormais hyperconnecté, qu’il s’agisse des maisons, des véhicules, des objets, des villes… C’est-à-dire comment utiliser le numérique à notre profit dans notre cœur de métier, pour faciliter le recueil du renseignement. Nous avons d’ailleurs mis en place un appartement entièrement connecté, de façon à permettre l’entraînement des personnels. Ce sera le rôle de la cellule cyber, créée l’été dernier, de coordonner ce volet, en lien avec les autres cellules concernées du G.I., mais aussi avec les spécialistes de l’ANSSI, du ComCyberGend et du C3N, ou encore de l’école 42. Nous avons également recruté des spécialistes en tant que réservistes et nous avons 60 doctorants qui travaillent sur des sujets futurs. La deuxième approche est celle des ransomwares, ou rançongiciels. Le ComCyberGend et le GIGN ont une approche très complémentaire. Le GIGN apporte son expertise de la gestion des crises. Nous avons développé et testé une mécanique qui repose sur l’appui que les spécialistes du cyber seront à même d’apporter à la cellule nationale de négociation, qui pourra être activée, en lien avec le ComCyberGend, en cas de ransomware. Un processus que l’on souhaite généraliser, en engageant peut-être des négociateurs régionaux, après évaluation de la situation et bien sûr avec un appui à distance, car on ne pourra pas traiter tous les ransomwares.
Enfin, la troisième approche rejoint la précédente. Je reste en effet persuadé qu’aujourd’hui le numérique et le terrorisme sont très liés, et qu’il faut se préparer à cette éventualité. En résumé, le point commun à toutes nos réflexions, c’est de voir comment le GIGN peut être un maillon essentiel de la gendarmerie, voire même du ministère de l’Intérieur et de l’État, sur des événements majeurs.
Cet esprit d’initiative se retrouve aussi en mission. Cette créativité, cette capacité d’adaptation, cette intelligence collective, font que les personnels vont savoir réagir. Nos missions ne sont que des cas non conformes. On aura beau essayer de tous les prévoir, s’appuyer sur quelques grandes idées directrices, c’est surtout une question d’adaptabilité.
Quelle est aujourd’hui l’activité opérationnelle du Groupe ?
Les forcenés, les prises d’otages restent le cœur de métier du GIGN, mais ces interventions sont ponctuelles. Ce qui compose son activité au quotidien, ce sont à 80 % les missions de police judiciaire, principalement au profit des S.R., des B.R. de temps en temps, et de nos autres partenaires, comme la DGSI ou les douanes. C’est comme ça qu’on enregistre facilement près de huit missions par jour. Dans le domaine de la protection, le GIGN se concentre sur les ambassades les plus sensibles dans les pays en guerre ou en crise. Son action en Ukraine est à ce titre exemplaire. Même si on s’ouvre sur le cyber et le R.O., les nouvelles menaces n’effacent pas les anciennes. Nous sommes toujours sur les trafics d’armes et de stupéfiants. La menace terroriste, même si elle a évolué, est elle aussi toujours bien présente. Alors il est important de maintenir nos savoir-faire dans tous les domaines : aérien, maritime, ferroviaire, les centrales nucléaires, les sites Seveso en général, les points d’importance vitale. Nous travaillons par exemple sur tous les nouveaux avions, comme l’A220 ou l’A330. Nous réalisons très régulièrement de nouveaux tests d’effraction, en développant de nouveaux systèmes.
L’innovation est d’ailleurs une activité essentielle au sein du Groupe, qui nous garantit d’avoir un temps d’avance dans tous les domaines. Ce n’est pas seulement le fruit du travail de la R et D, mais d’une approche croisée. Rien n’est cloisonné au sein de l’unité. C’est aussi ce qui fait la force du G.I. On laisse aux personnels une grande marge de manœuvre pour travailler en interaction en interne ou avec des partenaires extérieurs. Il y a une volonté forte de s’ouvrir sur le monde extérieur, de faire savoir ce que le GIGN fait, mais aussi ses besoins, de prendre les expertises développées dans le monde civil, de travailler sur d’autres fenêtres, de faire du bench marking, parce que de nombreuses entreprises investissant sur l’innovation ne connaissent pas vraiment nos besoins.
Cet esprit d’initiative se retrouve aussi en mission. Cette créativité, cette capacité d’adaptation, cette intelligence collective, font que les personnels vont savoir réagir. Nos missions ne sont que des cas non conformes. On aura beau essayer de tous les prévoir, s’appuyer sur quelques grandes idées directrices, c’est surtout une question d’adaptabilité. Le GIGN a ainsi été précurseur dans beaucoup de choses, en termes d’équipements comme de doctrines… L’objectif, c’est ensuite de les généraliser afin de tirer l’ensemble de la gendarmerie vers le haut. Le rayonnement auprès des magistrats, par exemple à travers la formation des parquets spécialisés, et des décideurs en général, ainsi que les relations internationales prennent aussi une place importante. Les échanges avec nos partenaires français mais aussi étrangers sont primordiaux. En janvier dernier, par exemple, nous avons organisé un séminaire avec nos camarades belges et allemands sur les problématiques transfrontalières de l’I.S.
Vous vous préparez sans doute déjà aux grandes échéances événementielles à venir ?
Parmi les grands événements présents et à venir sur notre territoire national, il y a la Présidence française de l’Union européenne, puis la coupe du Monde de rugby en 2023, mais avant cela, le GIGN, et plus largement la gendarmerie seront engagés sur la coupe du Monde de football au Qatar, fin 2022. Enfin, bien évidemment, les J.O. de Paris 2024. Il faut encore attendre d’avoir une maquette stabilisée de l’événement et du dispositif de sécurité, mais nous commençons déjà à travailler sur les dossiers d’objectif des sites. Dès que le besoin de protection et de réserve d’intervention sera défini, nous pourrons aller très vite pour se mettre en ordre de bataille, en lien avec le RAID et la BRI-PP notamment.
Sans oublier bien sûr les 50 ans du G.I. en 2024…
Effectivement. Ce sera un peu avant les J.O., en mars 2024. Nous allons essayer d’en faire un événement à la hauteur. Un demi-siècle, ce n’est pas rien. Cet événement a d’autant plus de sens que le GIGN a été créé à la suite de la prise d’otages aux J.O. de Munich en 1972, et ce demi-siècle d’existence interviendra l’année des J.O. en France.