Crises et capital confiance : des experts ont échangé avec des gendarmes au cours d’une journée dédiée à la sécurité et à la résilience, avec pour grand témoin Boris Cyrulnik.

La Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a accueilli, ce mardi 25 octobre, la 3édition du forum « sécurité et résilience », organisé par la revue WeDemain et l’agence Forum Média.

Sous-titrée « crise et capital confiance », cette journée avait pour grand témoin Boris Cyrulnik. Le neuropsychiatre a notamment échangé avec le colonel François Heulard, directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), à propos des crimes de guerre commis à Boutcha et de la mission d’identification commandée par le colonel en Ukraine. La fierté d’avoir pu restituer, dans le cadre de cette mission, dix corps aux familles, grâce aux analyses ADN réalisées sur place, a fait écho aux processus de deuil évoqués par Boris Cyrulnik, pour qui les crimes de guerre, en niant ce processus, conduisent à des phénomènes de communautarisation et de revanche.

En ouverture du forum, le général de corps d’armée Alain Pidoux, chef de l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), a souligné que face aux crises multiformes « l’organisation, la polyvalence, les moyens, la posture de la gendarmerie la prédisposent à être un vecteur de résilience de l’État. » Il a également rappelé le rôle essentiel de la déontologie dans les actions de la gendarmerie, dont la transparence doit nous permettre de contrer la crise de confiance.

Le général Christophe Husson, commandant en second de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend) et le général Sylvain Noyau, chef de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), ont également participé à des tables rondes sur le risque cyber et les risques environnementaux, tandis que le général d’armée (2s) Marc Watin-Augouard, ancien directeur du Centre de recherche de la gendarmerie nationale (CREOGN), est revenu sur la cyberguerre dans le contexte du conflit ukrainien.

La journée s’est conclue sur l’importance du partenariat et de l’action collective pour aboutir à la résilience de la nation. Des échanges particulièrement riches, qui viennent nourrir la réflexion propre de l’institution sur la résilience.

Source: gendinfo.fr