La COP 27 de Charm El-Cheikh (Égypte) qui se déroule du 6 au 18 novembre 2022 est une conférence des Nations unies sur le climat. Les 2 et 3 juin 2022, Stockholm a accueilli le 6e sommet de la Terre. COP, sommets de la Terre… le point en six questions sur les conférences internationales pour le climat.

Avec le sommet de la Terre à Rio en 1992, les dirigeants politiques ont initié une politique de “partenariat mondial” de lutte contre le réchauffement de la planète. Le protocole de Kyoto de 1997 est l’illustration de cette tendance orientée autour d’une stratégie de réduction des gaz à effet de serre (GES).

Sept ans avant le déroulement de la COP 27 à Charm El-Cheikh en novembre 2022(nouvelle fenêtre), l’Accord de Paris, conclu à la COP 21 de décembre 2015 et ratifié par 191 pays, prenait acte du fait qu’en dépit de tous les efforts d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre réalisés, une part du changement climatique était jugée inévitable.

En plus de la COP 27 qui se tient en Égypte du 6 au 18 novembre 2022, de nombreux événements mondiaux en faveur de l’action climatique(nouvelle fenêtre) ont eu lieu tout au long de l’année 2022.

Qu’est-ce que la Conférence des Parties (COP) ?

La Conférence des Parties (COP) a été instituée lors de l’adoption de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) au sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992.

Elle est l’organe suprême de la convention et se réunit chaque année depuis 1995. Elle rassemble les représentants des États qui ont signé la CCNUCC, ainsi que les acteurs de la société civile que sont les organisations non gouvernementales (ONG), les collectivités territoriales, les syndicats, les entreprises…

La COP a pour objectif de faire évoluer la CCNUCC en faisant le point sur l’application des engagements pris en faveur du climat, en les précisant, et en négociant de nouveaux engagements.

Pourquoi la COP 21 a-t-elle été qualifiée de « sommet de la dernière chance »?

Le protocole de Kyoto (1997) a montré ses limites. En 2012, l’objectif d’une réduction d’au moins 5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) a été atteint, en dépit de l’absence des États-Unis (qui ont signé mais n’ont pas ratifié le protocole) et de l’annonce, en 2011, du retrait du Canada. Toutefois, le protocole de Kyoto n’engageait plus à cette date les principaux pays émetteurs de GES, compte tenu non seulement de ces deux défections mais également de l’essor des pays émergents (Chine et Inde notamment).

En effet, les 38 pays industrialisés visés par le protocole de Kyoto ne représentaient plus que 36% des émissions mondiales de GES en 2010. Le protocole n’a donc pas été suffisant pour stabiliser les concentrations de GES dans l’atmosphère.

Des négociations ont été engagées dès 2005 en vue de préparer un nouvel accord international, engageant cette fois les pays émergents et les pays développés. Mais la COP 15 de 2009 s’est achevée sur un échec. Ce revers est dû à un désaccord entre les pays industrialisés, historiquement responsables du réchauffement climatique, et les pays émergents, désormais désireux de ne pas limiter leur croissance.

Le 12 décembre 2015, la COP 21 organisée en France s’est conclue par l’adoption de l’accord de Paris par les 195 nations représentées. C’est la première fois qu’un accord est adopté par tous les États. L’accord a pris la forme d’un protocole additionnel à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. L’accord de Paris devait succéder au protocole de Kyoto à partir de 2020.