Situé dans les Pyrénées, à moins de 5 km de la frontière espagnole, le cirque d’Anéou, perché à 1 700 m d’altitude, est un plateau montagneux particulièrement apprécié des visiteurs et des familles pour ses activités accessibles à tous les niveaux (marche, ski de randonnée, luge, etc.). Un lieu protégé et intégré dans le Parc naturel de Pyrénées, qui accueille également de nombreuses espèces d’animaux sauvages, dont une multitude d’oiseaux protégés. Pour préserver cet écosystème et garantir la sécurité des usagers de la montagne, le Directeur du Parc National des Pyrénées a pris en 2018, un arrêté interdisant le survol de la zone aux aéronefs volant à moins de 1 000 m d’altitude (soit un peu plus de 3000 pieds) et aux drones. Une interdiction qui, au vu des lieux particulièrement dégagés, de leur beauté et de la facilité d’accès à la zone, est régulièrement mise à mal.
Localiser, identifier, contrôler
Pour faire respecter cette interdiction, la Brigade de gendarmerie des transports aériens (BGTA) de Pau, en charge du respect de la réglementation aéronautique, a organisé, pour la toute première fois sur le secteur, en collaboration avec le Parc national des Pyrénées, une opération de contrôle. Positionnés sur un point haut du cirque, offrant une vue dégagée sur la vallée, les gendarmes et les agents ont pu effectuer une surveillance efficace du site, afin de repérer d’éventuels engins. Dès lors qu’un aéronef est détecté, le travail des gendarmes est de calculer, de mesurer et d’évaluer son altitude et sa trajectoire, afin de déterminer si le pilote est en infraction. Le cas échéant, les gendarmes se rendent sur le lieu d’atterrissage de l’engin pour contrôler son propriétaire et, si nécessaire, le verbaliser. Concernant les drones, l’objectif est non seulement de localiser l’engin, mais également, et surtout, son télépilote. Les gendarmes de la BGTA et les agents vont alors se rendre sur place pour analyser la nature et l’utilisation faite du drone et, si besoin, procéder à une verbalisation.