Le coût de la main-d’œuvre désigne l’ensemble des dépenses incombant aux employeurs pour l’emploi de leurs salariés. Il s’élevait en moyenne à 38,7 euros par heure travaillée en 2020, une année marquée par la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19.

Dans l’Union européenne (UE), au sein des sociétés de dix salariés ou plus, le coût horaire du travail dans le secteur marchand non agricole s’échelonne, en 2020, de 6,5 euros en Bulgarie à 47 euros au Luxembourg. La France se situe au cinquième rang des pays affichant les coûts horaires les plus importants dans l’UE, après le Luxembourg, le Danemark, la Suède et la Belgique mais devant l’Allemagne (37,2 euros).

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié, le 4 janvier 2023, une étude sur le coût de la main-d’œuvre en France en 2020(nouvelle fenêtre). Elle analyse ce coût et souligne qu’il varie beaucoup selon le secteur d’activité, l’implantation géographique et la taille de la société.

Le coût horaire moyen du travail est le rapport entre le coût de la main-d’œuvre et le total des heures effectivement travaillées dans l’année (hors congés et absences). En France, ce coût atteint 38,7 euros en 2020. Il progresse de 3,9% par rapport à 2019 dans le secteur marchand non agricole (hors services aux ménages), sous l’effet de la hausse du salaire horaire moyen.

Le coût horaire de la main-d’œuvre comprend :

  • principalement, les rémunérations assimilables à du salaire (salaires et traitements bruts, primes, épargne salariale(nouvelle fenêtre)…) qui représentent 26 euros par heure travaillée en 2020 (+4,5% par rapport à 2019). Elles n’incluent pas les indemnités de chômage partiel, considérées comme des revenus de remplacement ;
  • les cotisations sociales, nettes d’exonérations, à la charge des employeurs (11,2 euros) : sécurité sociale, assurance chômage… ;
  • les autres charges assises sur les salaires et l’emploi, nettes de subventions (1,5 euro) : frais de formation professionnelle, de recrutement, impôts et taxes sur l’emploi ou la masse salariale…

Un coût variable

Le coût horaire du travail est plus élevé :

  • dans les activités financières et d’assurance (60,3 euros) et dans la production et distribution d’énergie (53,8 euros). Il est très faible dans l’hébergement-restauration (23,8 euros) et les activités de services administratifs et de soutien (28 euros). Ces écarts découlent surtout des salaires horaires, qui reflètent la qualification de la main-d’œuvre : le salaire horaire moyen est de 39,7 euros dans les activités financières et d’assurance, et de 18,2 euros dans l’hôtellerie-restauration. Dans ce dernier secteur, très touché par la crise, le coût horaire du travail baisse de 3,4% entre 2019 et 2020 en raison des allègements de cotisations patronales prévus par le plan de soutien au tourisme ;
  • dans les sociétés d’au moins 1 000 salariés (42,5 euros, soit 10,5 euros de plus que dans celles de 10 à 49 salariés) ;
  • en Île-de-France (48,3 euros, contre 35,6 euros dans les autres régions).

Source: vie-publique.fr