Une enquête menée par l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP), en co-saisine avec l’Office français de la biodiversité (OFB), le Groupe interministériel de recherches (GIR) de Nantes et la Gendarmerie maritime (GMAR), a permis l’interpellation d’une bande organisée spécialisée dans le trafic de civelles.
La civelle, nom donné à l’alevin de l’anguille, est une espèce protégée, dont le trafic illégal peut rapporter gros. Depuis le début de l’année 2022, l’Office français de la biodiversité (OFB) de Vendée avait constaté des faits de braconnage de civelles dans ce département. Les investigations réalisées, en co-saisine avec le détachement de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) d’Ille-et-Vilaine, ont permis d’identifier une bande organisée sur le secteur de Rezé (44), qui se livrait à l’exportation illégale de civelles vers l’Espagne.
Une commission rogatoire avait été délivrée au détachement OCLAESP d’Ille-et-Vilaine, co-saisi avec les services de l’OFB de la Vendée et de la Loire-Atlantique, le Groupe interministériel de recherches (GIR) de Nantes et la Gendarmerie maritime (GMAR).
118 kilos de civelles pour une valeur de 350 000 euros
Les investigations minutieuses menées par les enquêteurs, complétées par des surveillances, ont confirmé l’ampleur du trafic, permettant de matérialiser plus d’une dizaine de trajets vers l’Espagne au cours des deux dernières saisons de pêche, réalisés sous forme de convois, composés d’un véhicule ouvreur et d’un véhicule porteur. Les mis en cause et les véhicules utilisés pour le transport sont également identifiés.
Pour mettre fin aux agissements de cette bande organisée, une opération judiciaire est déclenchée, avec une phase d’interpellation en milieu ouvert. L’antenne du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) de Reims est engagée en appui des enquêteurs des différentes unités co-saisies.
Deux véhicules sont interceptés, quatre individus interpellés, et 118 kilos de civelles saisis. La valeur marchande des produits saisis est de l’ordre de 350 000 euros en Chine. Les perquisitions effectuées dans les domiciles, ainsi que dans un hangar servant pour le recueil des civelles, conduisent à la découverte de matériel de confection de viviers et de pêche.
Le 16 mars 2023, les mis en cause sont déférés devant le magistrat instructeur : trois sont placés en détention provisoire et un sous contrôle judiciaire.
Source: gendinfo.fr