« Ad Refectio », stage de Reconstruction des blessés par le sport (RBS) en présence de membres de leur famille, s’est déroulé du dimanche 16 au samedi 22 avril, à la Fondation Maison de la Gendarmerie, au camping Grand-Crohot Océan de Lège-Cap-Ferret.

Dans le cadre de la 10e édition du stage « Ad Refectio », organisé par la gendarmerie nationale au profit de ses blessés, trente personnes, dix gendarmes et leurs familles, ont été accueillies du dimanche 16 au samedi 22 avril, dans un environnement idyllique, à la Fondation Maison de la Gendarmerie, au camping Grand-Crohot Océan de Lège-Cap-Ferret.

Ce stage de Reconstruction des blessés par le sport (RBS) s’inscrit dans un programme global de la gendarmerie qui comprend également le stage montagne « Esprit de cordée »le stage d’équitation adaptée « Cent’or » et le stage nautique « AquaPhoenix »
L’objectif de ce stage est d’aider les blessés à prendre en compte leur pathologie afin de faciliter leur retour à l’emploi. Le lieutenant Franck Martineau, chargé de projet Reconstruction des blessés par le sport (RBS) à la Direction des personnels militaires de la gendarmerie nationale (DPMGN), explique : « Les militaires et leur famille sont en souffrance ou dans une situation difficile. Le but de ce stage est de reconsolider la cellule familiale. »

« Ad Refectio » favorise la reconstruction par la pratique sportive, tout en prenant en compte la dimension familiale. Ainsi, tout au long de la semaine, les militaires et leur famille ont participé à des activités telles que du VTT ou de l’accrobranche, mais aussi à des sessions de discussion avec deux psychologues cliniciens de la gendarmerie. « Nous avons inclus des groupes de parole entre les conjoints exclusivement, mais aussi entre les militaires seulement, précise le lieutenant Franck Martineau. Le stage permet aussi aux militaires blessés et aux familles de pouvoir échanger entre eux, de se rendre compte qu’ils ne sont pas seuls dans cette situation. »

Enfin, « Ad Refectio » permet aux blessés de mesurer, par cet accompagnement, la reconnaissance de la gendarmerie. « Le Sous-directeur de l’accompagnement des personnels (SDAP), le colonel Gwendal Durand, se déplace sur chaque stage, et prend le temps à cette occasion d’échanger avec les adultes. L’objectif de l’échange est que les conjoints et les militaires puissent s’exprimer à une autorité, et exposer les contraintes qu’ils ont pu rencontrer au moment de l’accident, pendant ou après le parcours de consolidation du blessé », souligne le lieutenant Franck Martineau.

Laurent a commencé sa carrière de gendarme en 1990, et celle de motocycliste en 2000. « En 2013, lors d’un contrôle de vitesse, en tentant d’intercepter un motocycliste qui circulait à 206 km/h sur un axe limité à 110 km/h, j’ai eu un accident où j’ai failli avoir le pied arraché », raconte-t-il.
Après son accident, il a vite été opéré. « Le chirurgien a joué au puzzle avec mes os pour essayer de reconstruire mon pied. » Le gendarme entame alors une convalescence entrecoupée d’interventions chirurgicales pour poursuivre cette reconstruction. « Après quatre opérations, j’ai pu reprendre mon activité. »
C’est en discutant avec un camarade que Laurent découvre les stages RBS. « C’est grâce à un blessé que j’ai eu les coordonnées du lieutenant Franck Martineau, qui m’a confirmé que j’étais éligible pour effectuer les stages. » Laurent a ainsi pu profiter cette année d’un premier stage RBS, « Esprit de cordée », « puis, j’ai demandé à participer au stage famille, pour que ma femme, Marie, soit également accompagnée, car ce n’est pas uniquement une démarche individuelle. »
Cette dernière témoigne : « Grâce à ce stage, Laurent refait des choses qu’il ne pensait plus pouvoir faire. J’ai retrouvé mon homme, je me sens soutenue, aidée, tant physiquement que moralement. Si c’était à refaire, je signerais demain. » Marie et Laurent l’affirment d’une seule voix : « Nous sommes à nouveau chargés à bloc ! »

Source: gendinfo.fr