D’après l’étude du Service statistiques du ministère de l’Intérieur (SSMSI) diffusée le 27 avril dernier, les violences physiques commises hors cadre familial ont augmenté en 2021, retrouvant le même niveau qu’en 2019, avec près de 185.000 victimes constatées par les forces de l’ordre.

En 2021, les services de police et de gendarmerie ont enregistré 185 000 victimes de violences physiques, de nature criminelle ou délictuelle, commises en dehors de tout contexte familial – conjugal ou autre. Il s’agit majoritairement de violences n’ayant entraîné aucune incapacité totale de travail (ITT) ou avec une ITT de moins de 8 jours (respectivement 51 et 40 % des violences enregistrées) et très peu de violences plus graves (9 %), avec ITT supérieure à 8 jours ou encore torture, acte de barbarie et mutilation. Après une baisse de 10 % en 2020, le nombre des victimes enregistrées revient à un niveau similaire à celui de 2019.
Les victimes sont majoritairement des hommes (74 %) et beaucoup sont de jeunes adultes (47 % ont entre 15 et 34 ans). Ces violences se produisent surtout dans des espaces publics extérieurs (43%), mais le lieu de commission de ces violences varie en fonction de l’âge et du sexe des victimes:les mineurs sont plus souvent victimes à l’école (30 %) et les femmes dans des lieux à l’accès plus restreint, comme des habitations ou des lieux privés (44 %).
Les communes rurales sont moins touchées par les violences physiques enregistrées, commises en dehors de la famille, que les plus grandes unités urbaines. Les départements d’outre-mer affichent les plus forts taux de victimes enregistrées par habitant, les autres taux variant selon le degré d’urbanisation du département.
135 000 personnes ont été mises en cause en 2021 pour des violences physiques commises hors cadre familial. Il s’agit très majoritairement d’hommes (84 %) plutôt jeunes (37 % ont entre 15 et 25 ans). Près d’un tiers des mis en cause pour violences physiques en dehors de la famille ont également commis d’autres types d’infractions.
Selon l’enquête de victimation Genese, en 2020, 0,9 % des personnes de 18 à 74 ans vivant en métropole ont été victimes de violences physiques commises en dehors du cadre familial. Parmi celles-ci, seulement 1 sur 3 a signalé aux services de sécurité les faits qu’elle a subis.

Source: gendinfo.fr