Pour la première fois de son histoire, la gendarmerie accueille en son sein une chaire de recherche, dédiée aux investigations historiques, en partenariat avec Sorbonne Université. Ce projet, porté par le Centre de recherche de l’École des officiers de la gendarmerie nationale (CREOGN), a été rendu possible grâce à un rescrit de l’administration fiscale qui ouvre la voie à des financements complémentaires.
Ce lundi 3 juillet s’est déroulée, dans la salle d’honneur de la Garde républicaine, quartier des Célestins, la leçon inaugurale de la première chaire de recherche baptisée « Histoire, Gendarmerie, Sécurité & Territoire(s) » (HiGeSeT). Ce projet a été piloté par le Centre de recherche de l’École des officiers de la gendarmerie nationale (CREOGN).
Sa conduite a été confiée à deux co-titulaires : le commandant Benoît Haberbusch, chef du département Stratégie de la recherche du CREOGN, et Arnaud Houte, professeur à Sorbonne Université, spécialiste d’histoire de la France au XIXe siècle et d’histoire de la gendarmerie nationale. Jean-Noël Luc, professeur émérite à Sorbonne Université, en sera le parrain. Deux chercheurs associés viendront prochainement compléter l’équipe et de nombreux chercheurs affiliés, a minima doctorants, issus de l’institution et en dehors, pourront être agréés pour rejoindre la chaire.
Historien de formation, le commandant Benoît Haberbusch est l’un des 21 docteurs en histoire de la gendarmerie, formant un réseau qu’il anime. « L’histoire représente tout d’abord une clé de compréhension du monde contemporain, estime-t-il. Pour le personnel, il est important de connaître les fondements de l’identité du gendarme : la légalité, la territorialité, la militarité, l’humanité et l’adaptabilité. Les officiers plus particulièrement doivent une culture militaire. Même si l’histoire n’offre pas de recette miracle pour gagner les guerres, sa méconnaissance contribue à les perdre. »
Un plan Ambition Recherche
La chaire HiGeSeT souhaite orienter son activité suivant cinq axes qui pourront aboutir à la création de pôles : la maîtrise des espaces et l’implantation sur des territoires en mutation ; la sûreté, la sécurité et la souveraineté ; la transformation des forces de l’ordre et des organisations policières ; l’évolution des technologies de la sécurité et de l’innovation ; l’éthique.
« C’est une chaire d’histoire, mais qui a vocation à s’ouvrir à d’autres disciplines, complète le commandant Haberbusch. Le projet a été conduit dans un esprit « start-up » au sein d’un écosystème favorable, à Melun, avec notamment le le Centre d’entraînement et de simulation au commandement opérationnel (CESCO), qui permet de bénéficier d’outils pédagogiques innovants, le Musée de la gendarmerie nationale, qui est le navire amiral mémoriel de la gendarmerie, sans oublier le Bureau Communication de l’EOGN. »
La création de cette chaire s’inscrit dans le cadre d’un plan plus global, baptisé Ambition Recherche. « Ce plan comprend trois axes, détaille le colonel David Bièvre, commandant adjoint du CREOGN. Tout d’abord, conforter les études annuelles, et lancer des études pluriannuelles, financées par le CREOGN pour répondre à des besoins exprimés par les directions et les formations administratives de la gendarmerie nationale ; ensuite, multiplier les parcours doctorants, en initiant des Conventions de formation recherche en administration (COFRA), en lançant des parrainages avec les universités, en identifiant des recherches d’intérêts communs avec le chef d’état-major des armées et en participant à un vivier commun, et en développant une filière dédiée à l’histoire. Enfin, dans cette logique, créer la toute première chaire de recherche de la gendarmerie, et d’autres ensuite, afin de changer de dimension et d’ouvrir le champ des possibles, en s’inscrivant dans un écosystème avec des chaires cousines, à l’instar de celle du Québec. »
Pour soutenir ce plan tous azimuts, la gendarmerie a besoin de mécènes. Raison pour laquelle elle a travaillé pendant de long mois avec l’administration fiscale, afin d’obtenir un rescrit ayant pour objet l’éligibilité du CREOGN au régime fiscal du mécénat. La réponse favorable est intervenue en février 2023. « C’est la clé de voûte de ce plan, estime le colonel Bièvre. L’obtention de ce rescrit s’inscrit dans le cadre de la recherche de financements innovants, quatrième pilier de la stratégie GEND 20.24. Le CREOGN jouera le rôle de tour de contrôle, pour s’assurer que le mécénat s’organise en cohérence et en sécurité, et s’est doté pour cela d’un bureau des chaires et du mécénat qui assurera une mise en œuvre comptable permettant de garantir la traçabilité de la destination des fonds, telle que prévue par le rescrit et les exigences de contrôle de l’administration fiscale, et qui sera chargé d’adresser aux mécènes les reçus fiscaux au format défini par le fisc. »
Ce lundi 3 juillet, quartier des Célestins, la chaire HiGeSeT a donc vu le jour officiellement. La rédaction de Gend’Info lui souhaite longue vie, ainsi qu’à ses futures petites sœurs.
Source: Un plan Ambition Recherche La chaire HiGeSeT souhaite orienter son activité suivant cinq axes qui pourront aboutir à la création de pôles : la maîtrise des espaces et l’implantation sur des territoires en mutation ; la sûreté, la sécurité et la souveraineté ; la transformation des forces de l’ordre et des organisations policières ; l’évolution des technologies de la sécurité et de l’innovation ; l’éthique. « C’est une chaire d’histoire, mais qui a vocation à s’ouvrir à d’autres disciplines, complète le commandant Haberbusch. Le projet a été conduit dans un esprit « start-up » au sein d’un écosystème favorable, à Melun, avec notamment le le Centre d’entraînement et de simulation au commandement opérationnel (CESCO), qui permet de bénéficier d’outils pédagogiques innovants, le Musée de la gendarmerie nationale, qui est le navire amiral mémoriel de la gendarmerie, sans oublier le Bureau Communication de l’EOGN. » La création de cette chaire s’inscrit dans le cadre d’un plan plus global, baptisé Ambition Recherche. « Ce plan comprend trois axes, détaille le colonel David Bièvre, commandant adjoint du CREOGN. Tout d’abord, conforter les études annuelles, et lancer des études pluriannuelles, financées par le CREOGN pour répondre à des besoins exprimés par les directions et les formations administratives de la gendarmerie nationale ; ensuite, multiplier les parcours doctorants, en initiant des Conventions de formation recherche en administration (COFRA), en lançant des parrainages avec les universités, en identifiant des recherches d’intérêts communs avec le chef d’état-major des armées et en participant à un vivier commun, et en développant une filière dédiée à l’histoire. Enfin, dans cette logique, créer la toute première chaire de recherche de la gendarmerie, et d’autres ensuite, afin de changer de dimension et d’ouvrir le champ des possibles, en s’inscrivant dans un écosystème avec des chaires cousines, à l’instar de celle du Québec. » Pour soutenir ce plan tous azimuts, la gendarmerie a besoin de mécènes. Raison pour laquelle elle a travaillé pendant de long mois avec l’administration fiscale, afin d’obtenir un rescrit ayant pour objet l’éligibilité du CREOGN au régime fiscal du mécénat. La réponse favorable est intervenue en février 2023. « C’est la clé de voûte de ce plan, estime le colonel Bièvre. L’obtention de ce rescrit s’inscrit dans le cadre de la recherche de financements innovants, quatrième pilier de la stratégie GEND 20.24. Le CREOGN jouera le rôle de tour de contrôle, pour s’assurer que le mécénat s’organise en cohérence et en sécurité, et s’est doté pour cela d’un bureau des chaires et du mécénat qui assurera une mise en œuvre comptable permettant de garantir la traçabilité de la destination des fonds, telle que prévue par le rescrit et les exigences de contrôle de l’administration fiscale, et qui sera chargé d’adresser aux mécènes les reçus fiscaux au format défini par le fisc. »