Lundi 2 octobre 2023, à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, le président de la République, Emmanuel Macron, a dévoilé la carte des 238 nouvelles brigades de gendarmerie, qui seront créées dans tous les départements, en métropole comme en outre-mer. Il était accompagné du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et du directeur général de la gendarmerie nationale, le général d’armée Christian Rodriguez.

Le 10 janvier 2022, à Nice, le président de la République, Emmanuel Macron, avait annoncé la création de plus de 200 nouvelles brigades de gendarmerie, en zone rurale ou péri-urbaine, dans tous les départements, en métropole comme en outre-mer.

Lundi 2 octobre 2023, le chef de l’État a dévoilé la carte de ces nouvelles brigades, à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne. Il était accompagné du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, et du directeur général de la gendarmerie nationale, le général d’armée Christian Rodriguez.

Ces moyens viennent s’ajouter à la mobilisation de l’État sur les questions de sécurité : augmentation du budget du ministère de l’Intérieur, renfort de 10 000 gendarmes et policiers sur le terrain et mise en place de la Police de sécurité du quotidien (PSQ). Ces créations constituent la principale mesure de la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI) du 24 janvier 2023, qui consacre un effort budgétaire sans précédent de 15 milliards d’euros sur cinq ans.

Carte des implantations des 238 nouvelles brigades
© DICOM

2 144 gendarmes pour améliorer le maillage territorial

Il y aura donc au final 238 brigades, qui compléteront les 3 049 existantes, ce qui correspond à 2 144 gendarmes supplémentaires. Plus de 300 militaires seront formés chaque année pour rejoindre ces unités. Les nouvelles brigades seront de deux types : 145 unités mobiles, dans des véhicules armés par six gendarmes ; et 93 fixes, dans des bâtiments construits ou réhabilités, armées par dix gendarmes.

Ces créations répondent à un double objectif : la sécurité « en bas de chez vous », qui est une attente forte des citoyens, avec davantage de présence et de contact au quotidien ; et le renforcement du maillage territorial. Elles contribueront à remplir l’objectif fixé par le président de la République de doublement de la présence des gendarmes et des policiers sur la voie publique au cours des dix prochaines années. « C’est un investissement historique, a indiqué Emmanuel Macron. Il y a un besoin de la présence des gendarmes. Une présence qui rassure, qui dissuade, qui accompagne. Les innovations technologiques ne doivent pas nous conduire à réduire cette présence et à la concentrer dans les grandes villes. »

Le choix de l’implantation de ces 238 brigades s’est fait en concertation avec les élus municipaux et départementaux, selon les impératifs opérationnels propres aux différents territoires. La faisabilité technique est également entrée en ligne de compte. « Parmi ces brigades, certaines seront spécialisées, a précisé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Ainsi, en Guyane par exemple, deux brigades fluviales seront créées, sur le Maroni et l’Oyapok. »

Une logique d’« aller vers »

La décision d’avoir une majorité de brigades mobiles répond à une logique d’« aller vers », rendue possible par le déploiement sur le terrain de matériels comme les Ubiquity et les téléphones Néo 2. « Les brigades, c’est le dernier kilomètre, et les Ubiquity, ce sont les 300 derniers mètres, qui permettent de passer d’une logique de guichet à une logique de pas-de-porte, a expliqué le général d’armée Christian Rodriguez. Cela va nous permettre d’être plus proches des élus et de la population. Nous sommes aussi capables désormais de construire des brigades adaptées avec les éléments dont on a besoin sur ce territoire, des unités polyvalentes, avec des groupes spécialisés, qui répondent aux attentes de la population. »

Bien qu’elle ne fasse pas partie de cette liste de 238 brigades, l’inauguration de celle de Tonneins, ce lundi 2 octobre, s’inscrit dans la même logique de renforcement du maillage territorial. Deux brigades mobiles et une brigade fixe seront par ailleurs créées dans le département du Lot-et-Garonne.