Ce vendredi 13 octobre, l’école de gendarmerie de Chaumont, en Haute-Marne, a ouvert ses portes au grand public dans le cadre d’une vaste opération de communication et de recrutement. Une première pour l’école de formation initiale de sous-officiers la plus ancienne du pays, et l’occasion pour les 3 000 visiteurs présents ce jour-là de découvrir l’univers et les métiers de la gendarmerie. Cette journée marque également le lancement officiel d’un partenariat d’envergure liant l’école et son territoire.
Il est 8 h 30, ce vendredi 13 octobre, lorsque les portes de la caserne Damrémont, à Chaumont, abritant l’école de formation initiale de sous-officiers et de gendarmes adjoints volontaires la plus ancienne du pays, s’ouvrent aux visiteurs. Collégiens, grand public, autorités locales et partenaires, nombreux sont ceux à avoir fait le déplacement pour cette journée spéciale. Car pour la première fois depuis sa création, l’école ouvre ses portes au grand public.
« Bien que présente sur le territoire depuis 1945, l’école est peu connue de la population, explique le général Laurent Gérin, commandant de l’école de gendarmerie de Chaumont. Au-delà de l’enjeu lié au recrutement de personnes souhaitant rejoindre les rangs de la gendarmerie, cette journée portes ouvertes a vocation à créer un pont entre l’école d’une part, et la population ainsi que les acteurs du département de la Haute-Marne d’autre part. Cet événement totalement inédit répond donc à un double objectif. »
Une journée au cœur de l’action
Pour cette première édition de journée « portes ouvertes », les organisateurs ont vu les choses en grand. Le programme, aussi varié qu’attrayant, a permis d’offrir aux visiteurs un aperçu des compétences, du savoir-faire opérationnel et du champ d’action de la gendarmerie, comme en témoignent les nombreux stands et ateliers dynamiques déployés tout au long de la journée : présentation par l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR) des véhicules d’intervention engagés dans la lutte contre l’insécurité routière (Alpine Renault, motos), initiation au tir sportif, secourisme, lutte anti-drone, démonstration des unités cynophiles et des Pelotons de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) de Chaumont et de Landres, avec l’appui de deux chiens spécialisés dans la recherche de stupéfiants, atelier de police judiciaire et police technique scientifique, ou encore parcours du combattant jalonné de multiples épreuves. Le tout, dans un esprit résolument participatif !
Pas moins de 3 000 visiteurs de tout âge ont répondu à l’invitation, parmi lesquels 300 élèves provenant de plusieurs collèges de la Haute-Marne, dont une centaine issue de classes de défense et de sécurité globale. Une visite guidée de l’école a permis aux participants de découvrir la caserne Damrémont, implantée sur un terrain de 13 hectares, ainsi que les nombreux équipements et installations pédagogiques. Étaient également présents, aux côtés des organisateurs, la Mission locale de Chaumont, ainsi que le Centre d’information et de recrutement (CIR) de Reims, venu pour répondre aux questions des participants sur les opportunités de carrière au sein de la gendarmerie, où se côtoient près de 300 métiers, ouverts aux militaires ou aux civils.
Autre temps fort du programme, l’inauguration officielle de la journée, en présence notamment de Christine Guillemy, maire de Chaumont, Stéphane Martinelli, président de l’Agglomération de Chaumont, et Nicolas Lacroix, président du Conseil général de la Haute-Marne.
La journée s’est achevée sur une note musicale, par un concert exceptionnel de quintette de saxophones de la Garde républicaine, précédé d’un concert du Conservatoire de Chaumont, auxquels ont assisté 430 personnes.
La deuxième compagnie à la manœuvre
Les 120 élèves de la deuxième compagnie d’instruction de l’école de Chaumont ont tenu un rôle de premier plan dans l’organisation de cette journée. À commencer par la distribution de quelque 2 500 prospectus dans une soixantaine de villes du département, en amont de la manifestation. L’occasion d’un premier échange convivial avec la population, les groupes scolaires et les commerçants.
Lors de la journée, les élèves de la deuxième compagnie ont pris une part active à l’animation des nombreuses activités, en lien avec les unités de gendarmerie représentées. Ils ont également, dans le cadre du traditionnel défi social que conçoivent chaque année toutes les compagnies de l’école de gendarmerie, recueilli des fonds au profit de l’association Les Képis Pescalunes, qui œuvre au bénéfice des orphelins et des veuves de la gendarmerie. Un défi relevé haut la main grâce à la vente de nourriture et d’écussons à l’effigie de l’association.
Une ouverture sur le territoire
En fin de journée, s’est tenue la cérémonie de signature des huit protocoles de jumelage liant l’école de Chaumont aux huit villes marraines du département, en cohérence avec la politique de rayonnement et de recrutement initiée par l’établissement.
L’école est ainsi jumelée avec la ville de Chaumont, et les compagnies 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 sont respectivement jumelées avec les villes de Châteauvillain, Langres, Colombey-les-Deux-Églises, Nogent, Biesles, Andelot et Bourbonne-les-Bains.
« Cette journée marque véritablement le point de départ de l’intégration de l’école dans le territoire », estime le général Laurent Gérin.
Au-delà du symbole, le jumelage engage les parties prenantes à mener de concert un certain nombre d’actions. Plusieurs axes ont d’ores et déjà été identifiés : présence conjointe lors de cérémonies officielles et patriotiques, interventions des compagnies dans les établissements scolaires des villes jumelées, organisation de forums citoyens ou de défis sociaux en coopération avec les communes…
« Les compagnies et les communes s’inscrivent dans une démarche volontaire, construite autour d’actions à la fois concrètes et diversifiées. Le partenariat, tel qu’il est pensé, revêt un caractère novateur », précise le général Laurent Gérin. Et de conclure : « Cette journée historique a permis de fédérer les forces vives de l’école, qu’il s’agisse des militaires – officiers ou sous-officiers du cadre général ou du corps militaire de soutien – ou des personnels civils, autour d’un projet commun. La cohésion, l’engouement et l’implication sont trois items fondateurs que les personnels de l’école se sont appropriés pour la pleine réussite de cet événement ».
Source: gendinfo.fr