Chaque année, en France, 11 000 enfants de moins de trois ans sont hospitalisés en urgence pour asthme et 28 000 enfants de moins de deux ans pour bronchiolite. Le développement de ces deux affections est en partie favorisé par les particules fines présentes dans l’atmosphère.

Dans une étude publiée le 4 janvier 2024, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la santé, démontre comment la pollution atmosphérique contribue aux inégalités sociales de santé, les jeunes enfants des ménages modestes étant les plus affectés par des problèmes respiratoires.

Les enfants de familles modestes plus affectés par la pollution de l’air

Les enfants des ménages modestes sont plus vulnérables à la pollution de l’air. Comparativement à des enfants de ménages plus aisés exposés à une pollution atmosphérique équivalente, ils ont plus de risques de développer des complications de santé.

Cela s’explique par leur état de santé général moins bon à la naissance, lié notamment à un faible poids (inférieur ou égal à 2,5 kilogrammes) en rapport souvent à une prématurité.

Les jeunes enfants de parents modestes, sont plus souvent hospitalisés en urgence pour asthme et bronchiolite.
Par rapport aux enfants de parents plus aisés, leur risque d’hospitalisation est :

  • multiplié par 1,6 pour cause d’asthme ;
  • multiplié par 2 pour cause de bronchiolite.

Asthme et bronchiolite

Chez les enfants de moins de trois ans, l’asthme se définit comme la répétition de trois épisodes aigus de gêne respiratoire, quelle qu’en soit la cause.
En Europe, une proportion significative de l’asthme chez les enfants serait attribuable à la pollution atmosphérique et serait en partie évitable si les normes de qualité de l’air de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) étaient respectées.

La bronchiolite est d’origine virale mais son développement peut aussi être favorisé par la pollution de l’air.

Mais les enfants les plus modestes ne sont pas les seuls à être exposés à la pollution de l’air

Les jeunes enfants vivant dans les ménages les plus aisés, puis les plus modestes, sont les plus exposés à la pollution de l’air due aux particules fines de moins de 2,5 micromètres (émises notamment par le chauffage au bois résidentiel ou le trafic routier) dans l’hexagone.

Selon la Drees : « la surexposition des enfants des ménages plus aisés à ces particules s’explique principalement par leur surreprésentation dans les plus grandes aires urbaines françaises, qui tendent à être plus polluées que les espaces moins denses ».

Les enfants des ménages les plus modestes, bien qu’ils ne soient pas particulièrement surreprésentés dans les plus grandes aires d’attraction des villes françaises, sont plus exposés car ils habitent les communes les plus polluées au sein de ces zones.

Source: vie-publique.fr