La population française est potentiellement exposée à des risques naturels (inondations, vents violents…), technologiques (industriels, nucléaires) et sanitaires (dus à la pollution ou au développement de nouvelles maladies). Comment perçoit-elle ces risques environnementaux et leur gestion par les pouvoirs publics ?

Le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires a publié, le 21 décembre 2023, un rapport sur « les Français et les risques environnementaux« . Ce rapport présente les résultats d’une enquête réalisée en mai 2022 auprès d’environ 4 700 Français de 18 ans et plus. Des enquêtes avaient déjà été menées en 2007 et 2013.

Une perception variable des risques

Les enquêtés se sentent particulièrement exposés aux risques :

  • induits par la pollution de l’air (près de 50% d’entre eux, contre 56% en 2013) ;
  • liés à de nouvelles maladies (39% des métropolitains, 52% dans les départements et régions d’outre-mer – DROM) ;
  • de contamination de l’eau ou du sol (29% en métropole, 46% dans les DROM) ;
  • sismiques (21% en métropole, soit +3 points par rapport à 2013, et 59% outre-mer) ;
  • d’inondation/submersion (24% en métropole, soit +2 points par rapport à 2013, et 35% dans les DROM).

Les habitants d’un territoire à risque ont conscience d’être exposés au risque :

  • sismique (86% aux Antilles) ;
  • cyclonique (82% aux Antilles et à la Réunion) et volcanique (32% pour les mêmes territoires) ;
  • nucléaire (80% des métropolitains vivant à moins de 20 kilomètres d’une centrale nucléaire en activité).

La population s’inquiète de plus en plus des effets du changement climatique. 27% des habitants de France hexagonale et 46% des Antillais ont le sentiment d’y être déjà confronté dans leur vie quotidienne.

Des avis mitigés sur les politiques de prévention

Dans l’Hexagone, 51% des enquêtés pensent que la responsabilité en matière de prévention des risques incombe aux individus, et 49% aux pouvoirs publics (contre respectivement 32% et 40% dans les DROM). Les personnes exposées à des risques ou ayant déjà vécu une situation catastrophique estiment que c’est surtout à l’État d’agir pour protéger les populations. Les enquêtés citent les médias et les collectivités locales comme principales sources d’information sur les risques.

49% des métropolitains (contre 31% en 2013) ont connaissance des dispositifs de prévention des risques mis en œuvre près de chez eux. Cette proportion s’élève à 48% en Guadeloupe et 53% à la Martinique. Ce sont les individus exposés à des risques qui connaissent le mieux ces dispositifs.

Plus d’un Français sur deux a confiance dans les mesures prises par les pouvoirs publics en matière de risques environnementaux. Les ultramarins se montrent plus défiants vis-à-vis des pouvoirs publics.

Source: vie-publique.fr