Aussitôt annoncées, aussitôt mises en place. Cinq mois après l’annonce, par le président de la République, Emmanuel Macron, le 2 octobre 2023, de la création de 239 brigades de gendarmerie supplémentaires, cinq nouvelles unités ouvrent leurs portes en Nouvelle-Aquitaine, pour le plus grand plaisir des militaires, des élus et de la population.

C’est un grand jour pour l’ensemble des dix personnels de la toute nouvelle brigade d’Izon, en Gironde. Mercredi 6 mars 2024, ils ont en effet ouvert, pour la toute première fois, les portes de leur unité, une brigade fixe qui s’inscrit dans le cadre de la création de 239 brigades supplémentaires, annoncée par le président de la République, Emmanuel Macron, le 2 octobre 2023. Elle fait d’ailleurs fait partie des cinq nouvelles brigades qui ouvrent ce mois-ci leurs portes dans la région (33), en Nouvelle-Aquitaine.

Une nouvelle brigade fixe

C’est dans des locaux encore un peu vides, aménagés seulement des essentiels bureaux, ordinateurs et de quelques outils, que les gendarmes de cette toute nouvelle unité ont pris leurs quartiers, ce mercredi 6 mars 2024. Installés dans des bâtiments provisoires prêtés par la Communauté d’agglomération du Libournais, à Vayres (avant la construction de leurs bureaux définitifs, effective d’ici 2026-2027, NDLR), les gendarmes, dont neuf sont déjà en poste, ont commencé dès ce matin leur mission de patrouille et d’accueil du public. Une première journée au bilan déjà positif, avec un premier dépôt de plainte recueilli.

Commandée par l’adjudant-chef Philippe, cette brigade est composée, pour le moment, uniquement de sous-officiers. Parmi eux, six OPJ (Officiers de Police Judiciaire) assurent déjà les missions de police judiciaire et viendront, durant les patrouilles nocturnes, renforcer les effectifs de la brigade de Libourne, située à environ 15 kilomètres d’Izon. Sélectionnés à la suite d’un appel à volontaires, ces militaires, issus des brigades de Dordogne ou encore de la Vienne, et des escadrons de gendarmerie mobile de Mont-de-Marsan et d’Aurillac, dans le cadre d’un changement de subdivision d’arme, ont tous en commun une bonne expérience du terrain et une grande motivation. De quoi donner un bon élan à cette unité particulièrement attendue par la population locale.

La brigade d’Izon va ainsi permettre de couvrir les communes d’Izon, de Vayres, de Saint-Germain-du-Puch et de Cadarsac, soit environ 16 000 habitants, dans une zone plutôt résidentielle. Une installation particulièrement bien vue par les élus, très favorables au projet, comme l’explique l’adjudant-chef Philippe, commandant de la nouvelle brigade : « C’est un projet qu’ils ont porté tous ensemble, donc ils sont très heureux de cette implantation. Pour eux, c’est un relais intéressant qui va réduire les délais d’intervention et favoriser une proximité. »

La création de cette nouvelle unité et l’arrivée de ses dix militaires vont également permettre de soulager grandement les 54 personnels de la brigade de Libourne, en charge jusqu’à présent de cette zone. Anciennement BTA (Brigade Territoriale Autonome), et devenue, avec la création de l’unité d’Izon, la brigade mère de la Communauté de brigades (CoB) Libourne/Izon, cette unité doit en effet faire face à une délinquance élevée et constante, comme l’explique l’adjoint au commandement, le lieutenant Jérôme : « En 2023, on était à environ treize interventions par jour et plus de 6 200 dossiers et 540 gardes à vue par an. C’est un rythme assez soutenu. On est donc contents et soulagés de la création de la brigade d’Izon. »

Quatre nouvelles brigades mobiles

À la suite de l’ouverture de la brigade fixe d’Izon, quatre autres brigades de gendarmerie, cette fois mobiles, ont ouvert leurs portes depuis le début du mois de mars dans la région Nouvelle-Aquitaine. Situées à Val-de-Cognac, en Charente, La Marche, dans la Creuse, Gaves et Coteaux, dans les Pyrénées-Atlantiques, et sur les territoires haut-viennois, ces brigades, composées chacune de six personnels, vont permettre aux gendarmes d’aller à la rencontre de la population en s’installant dans des espaces comme les « Maison France Services », les mairies ou en allant directement au contact des habitants sur les places de marchés et au cœur des villes et villages.

Pour cela, les militaires seront équipés de véhicules, les fameux Gendtruck, dans lesquels ils pourront réaliser un grand nombre de procédures de la même manière qu’au sein des brigades fixes. Sur leur secteur, les gendarmes patrouilleront également à pied ou à vélo. L’objectif : remettre du bleu au cœur des territoires, dont certains sont souvent isolés.

La Brigade territoriale mobile (BTM) de Val-de-Cognac, inaugurée le 7 mars 2024, couvre ainsi douze communes. Celle de Gaves et Coteaux, inaugurée la veille, va permettre de couvrir un secteur de 146 petites communes. La BTM des territoires haut-viennois, qui a déjà ouvert ses portes, en couvre, elle, 66, contre 28 pour la brigade territoriale mobile de La Marche.

Du 1er mai au 1er septembre 2024, quatre autres brigades, dont une fixe et trois mobiles, verront également le jour en Nouvelle-Aquitaine, portant à neuf le nombre de nouvelles brigades de gendarmerie dans la région. De quoi continuer de renforcer l’action des gendarmes au plus proche de la population, au cœur des territoires.

Source: gendinfo.fr