673 190 personnes résidant en France y sont décédées en 2022, soit davantage qu’en 2020 et 2021, deux années marquées par l’épidémie de Covid-19. Le taux de mortalité standardisé, qui tient compte du vieillissement de la population, est stable par rapport à 2021 (886,6 décès pour 100 000 habitants). Le point sur les causes de ces décès.
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié le 8 octobre 2024 une étude sur les causes de décès en 2022. Elle révèle que les causes les plus fréquentes restent les tumeurs et les maladies cardio-neurovasculaires.
Les principales causes de décès en 2022
Il s’agit :
- des tumeurs, première cause de décès depuis 2005 (25,5% des décès). Celles de la trachée, des bronches et des poumons font le plus de victimes. La mortalité par tumeur poursuit sa baisse chez les hommes et se stabilise chez les femmes ;
- des maladies cardio-neurovasculaires (20,8%). C’est la cause de décès la plus répandue chez les 85 ans et plus. Elles induisent 22% des décès de femmes et 19,6% des décès d’hommes. Le nombre de décès augmente de 1,8% en 2022 ;
- des maladies de l’appareil respiratoire hors Covid-19 (6,7%). Les décès, en hausse de 24%, touchent surtout des seniors : la moitié des victimes ont au moins 86 ans. Le taux de mortalité, plus élevé chez les hommes, approche sans l’atteindre le niveau d’avant-crise sanitaire. La forte montée de ces pathologies découle en partie des deux épisodes de grippe saisonnière (mars-avril et décembre 2022) et de la circulation d’autres virus respiratoires ;
- de causes externes (6,7%). Elles se composent à 67,8% des accidents et à 20,5% des suicides. La mortalité due aux accidents croît dans toutes les classes d’âge, en particulier chez les 85 ans ou plus (chutes, accidents domestiques). Les décès liés à des accidents de transport, quatre fois plus nombreux chez les hommes, augmentent aussi sans retrouver leur niveau de 2019 ;
- du Covid-19 (6,1%). La mortalité chute de près d’un tiers en raison du recul de l’épidémie. Les victimes sont plus âgées qu’en 2021 : la moitié ont 87 ans ou plus ;
- de symptômes mal définis (5,6%) ;
- des maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques (3,8%) et des maladies génito-urinaires (2%), qui affectent principalement des personnes très âgées. L’âge médian au décès est de 86 ans pour les maladies endocriniennes et de 88 ans pour les pathologies génito-urinaires. La mortalité due à ces causes s’accroît en 2022.
Des décès plus fréquents à domicile et en Ehpad
Les décès sont survenus :
- en établissement de santé (52,9% après 54,4% en 2021). 42,1% de ces décès ont eu lieu dans les établissements publics, contre 43,1% en 2021 ; cette baisse s’explique par celle des décès dus au Covid-19. Près de 100 décès pour 100 000 habitants se sont produits dans des établissements de santé privés ; 51% sont dus à des tumeurs, le privé disposant d’une offre de soins importante en cancérologie et en soins palliatifs ;
- à domicile (23,4% des décès). La progression des décès à domicile depuis la crise sanitaire est liée à celle des hospitalisations à domicile ;
- en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et en maison de retraite (20,4% contre 19,1% en 2021).
Source: vie-publique.fr