Les Journées nationales des réservistes (JNR) se sont déroulées du 12 octobre au 12 novembre 2024. Durant un mois, les 77 000 citoyens engagés au service des Français dans les réserves des armées, de la gendarmerie et de la police nationales, ont ainsi été mis à l’honneur sur l’ensemble du territoire. Fortement mobilisée dans le cadre de cet événement phare, la gendarmerie nationale a multiplié les actions tout au long de ce mois.
« Fiers de nos réservistes ! » Tel était le thème de l’édition 2024 des Journées nationales des réservistes (JNR). Créées en 2016, à l’initiative de la Garde nationale, ces journées soulignent l’importance de la contribution citoyenne au service de la sécurité du pays.
Dans le contexte actuel de durcissement des enjeux sécuritaires, les réservistes opérationnels sont une composante stratégique de l’appareil de défense du pays.
À l’instar des Armées et de la police nationale, la gendarmerie peut compter sur un vivier de citoyens volontaires et dévoués, engagés aux côtés des gendarmes d’active, afin de soutenir et de protéger la nation.
Fortement ancrés au cœur des territoires, ils constituent un levier majeur, permettant l’ajustement des forces et des dispositifs de gendarmerie au plus près du besoin, notamment en cas d’événement de premier plan. Véritable force vive, les réservistes sont donc une ressource essentielle, dont l’emploi participe à la performance de la gendarmerie nationale.
196 actions à travers le territoire
« De par son implantation sur l’ensemble du territoire national, la gendarmerie s’est fortement investie dans l’organisation des Journées nationales des réservistes, observe le général de division Jean-Pierre Gesnot, commandant de la gendarmerie pour les réserves et la jeunesse. Cette année, 196 actions ont ainsi été menées entre le 12 octobre et le 12 novembre, contre 191 lors de l’édition 2023. »
Stands d’information dans des lieux publics, événements sportifs, forums, conférences ou colloques autour des enjeux de défense et de sécurité, interventions dans des établissements scolaires, prises d’arme ou cérémonies mettant en valeur l’engagement des réservistes… Des actions de tous ordres ont ainsi été organisées par la gendarmerie au cours du dernier mois.
Parmi elles, dix-neuf initiatives ont par exemple été conduites en partenariat avec l’Éducation nationale.
Des actions ont également été menées auprès des Cadets de la gendarmerie, lesquels sont accueillis dans des associations dans le cadre de missions d’intérêt général. Ce dispositif participe à la transmission des valeurs de l’Institution, que sont la cohésion, la solidarité, le sens des responsabilités et le souci de l’autre. Il constitue à ce titre un réservoir pour le recrutement de ces jeunes au sein de la gendarmerie, aussi bien dans la réserve que dans l’active.
Ces diverses interventions, qui se sont multipliées durant les JNR, s’inscrivent dans une démarche globale et continue. En témoignent les actions menées tout au long de l’année dans le cadre du dispositif des Classes de défense et de sécurité globale (CDSG). Ce programme, qui permet à des classes de collèges et de lycées d’être parrainées par une unité militaire, incarne la vitalité du lien armées-jeunesse dans l’ensemble de l’Hexagone. « L’an passé, la gendarmerie nationale a parrainé 58 classes de défense. L’objectif de l’année en cours est de compter une classe par Groupement de gendarmerie départementale (GGD), de façon à quasiment doubler leur nombre. »
La sensibilisation des employeurs civils des réservistes, autour des modalités de mise à disposition de leurs collaborateurs, a constitué un autre enjeu de taille durant ces JNR.
Qu’elles aient eu une portée locale ou nationale, ces opérations ont eu pour objectif de faire connaître la réserve au plus grand nombre et de mettre en lumière son rôle ainsi que son attractivité, afin de susciter des vocations au sein de la population.
Certains acteurs, à l’instar des Groupements de gendarmerie départementale (GCD) ou des Centres d’information et de recrutement (CIR), ont tenu un rôle majeur durant ces JNR, en pilotant l’organisation de nombreuses manifestations.
Ce mois dédié aux Journées nationales des réservistes s’est achevé sur les rencontres de la Garde nationale, ce mardi 12 novembre 2024, à la Maison de la Chimie, à Paris. Organisé par la gendarmerie nationale, l’événement a notamment été ponctué par le ravivage de la Flamme, sous l’Arc de Triomphe, par le général de division Jean-Pierre Gesnot. Un geste hautement symbolique, faisant écho au dévouement et aux valeurs républicaines incarnés par les réservistes.
2024, une année de fort engagement pour la réserve opérationnelle
« Les réservistes de la gendarmerie nationale ont connu un très fort engagement opérationnel en 2024, en lien avec les Jeux Olympiques et Paralympiques, relate le général de division Gesnot. Avec une présence quotidienne de près de 5 000 réservistes en moyenne durant cette période – contre 2 500 en règle générale – nous sommes montés certains jours à 6 500 réservistes, notamment les week-ends, où était enregistré un pic d’activité. »
La réserve opérationnelle a été fortement sollicitée dès le 8 mai, date d’arrivée de la Flamme Olympique sur le sol français, jusqu’au 14 septembre, jour du défilé des athlètes sur les Champs-Élysées. Sécurisation des transports et autres sites sensibles, contact avec la population, prévention ou intervention, les réservistes ont pris part aux mêmes missions que leurs camarades d’active. Également engagés sur des fonctions de support logistique, sous l’égide de la gendarmerie nationale ou de la Préfecture de police de Paris (P.P.), les réservistes ont aussi, par ce biais, contribué à la pleine réussite opérationnelle des missions des gendarmes.
« À cet événement majeur se sont ajoutées les missions traditionnelles des réservistes, notamment celles relevant du Dispositif estival de protection des populations (DHPP), dans les zones de forte affluence touristique, précise le général de division Gesnot. L’engagement de la réserve au titre des renforts estivaux a été d’autant plus important cette année que les gendarmes mobiles étaient mobilisés sur d’autres fronts, dans le cadre de la crise touchant l’Outre-mer, ou pour la sécurisation des JOP. »
Face aux enjeux des prochaines années, le défi sera celui de la montée en puissance et du doublement de cette force, tel que formulé par le chef de l’État français dans son discours du 13 juillet 2022 sur la politique de défense, et fixé dans la Loi de programmation militaire 2024-2030 (LPM) et la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI). Un objectif ambitieux, témoignant du rôle essentiel des réservistes, et d’une volonté de renforcer leur place au sein de la Nation.
La gendarmerie, qui compte aujourd’hui près de 36 000 réservistes, devrait atteindre son objectif, fixé à 50 000, d’ici 2027.
Et le général de division Gesnot de rappeler que « la richesse de la réserve réside dans la pluralité des profils qui la composent. L’âge (de dix-sept à soixante-douze ans), le milieu socio-professionnel et l’expertise des réservistes sont extrêmement diversifiés, à l’image de notre société. C’est l’une de ses plus grandes forces. »
Source: gendinfo.fr