En France hexagonale, 31,1% des 18-75 ans déclarent fumer en 2023 mais 23,1% déclarent fumer quotidiennement. Toutefois, le tabac reste en France la première cause de mortalité évitable, avec environ 75 000 décès attribuables au tabac en 2015, soit 13% des décès.
L’étude de Santé publique France, publiée le 19 novembre 2024, constate qu’après « une baisse entre 2016 et 2019 et une période de relative stabilité au début de la pandémie de Covid-19, la prévalence du tabagisme quotidien diminue à nouveau depuis 2021« . Cependant, dans le même temps, Santé publique France note une hausse du tabagisme occasionnel depuis 2021.
Le troisième programme national de lutte contre le tabac 2023-2027 et la stratégie décennale de lutte contre les cancers publiée en 2021 ont réaffirmé l’objectif de parvenir à la première génération sans tabac d’ici 2032 (soit « moins de 5% de prévalence de tabagisme à l’âge adulte« ).
Une baisse du tabagisme quotidien
En 2023, 31,1% des personnes âgées de 18 à 75 ans ont déclaré fumer quotidiennement ou occasionnellement du tabac. La proportion d’hommes reste plus importante : 33,8% des hommes et 28,6% des femmes.
Le tabagisme quotidien a toutefois diminué de 25,3% à 23,1% entre 2021 et 2023. Cette diminution touche à la fois les hommes et les femmes et dans les mêmes proportions. De 27,8% à 25,4% pour les hommes, elle diminue de 23% à 20,9% pour les femmes. La diminution est plus flagrante si l’on se réfère au nombre de fumeurs quotidiens en 2000. Près de 30% des femmes et 35% des hommes déclaraient alors fumer quotidiennement. Mais s’il y a une baisse du nombre de fumeurs quotidiens, il y a une hausse du tabagisme occasionnel, celui-ci passant de 6,4% à 8% entre 2021 et 2023. Globalement, entre tabagisme quotidien et occasionnel, la prévalence du tabagisme reste stable depuis 2021.
En revanche, la quantité de tabac vendue en France chute de 14%, passant de 43 188 tonnes en 2021 à 37 120 tonnes en 2023. Parallèlement, les ventes de traitements d’aide au sevrage du tabac réalisées en pharmacie (remboursés ou non) sont en hausse sur la même période, avec une augmentation de 17%.
Une diminution de fumeurs parmi les catégories sociales les moins favorisées
Entre 2021 et 2023, la diminution est significative parmi les moins diplômés (de 32% à 28,9%), les revenus les plus faibles (de 32,3% à 28,9%) et les personnes au chômage (de 45,7% à 35,8%).
Malgré cette évolution, les inégalités sociales persistent. La prévalence du tabagisme quotidien reste en 2023 nettement plus élevée lorsque le niveau de diplôme est plus faible : elle varie de 28,9% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme ou un diplôme inférieur au baccalauréat à 16,6 % parmi les titulaires d’un diplôme supérieur au baccalauréat. Chez les 18-64 ans, la proportion de fumeurs quotidiens est de 35,8% chez les chômeurs contre 25,2% pour les actifs occupés.
Mais une pratique du vapotage en hausse
Le vapotage a été expérimenté par 41,8% des 18-75 ans (45,1% parmi les hommes et 38,7% parmi les femmes). La prévalence du vapotage actuel s’élève à 8,3% et concerne quasiment autant les femmes que les hommes. Le vapotage quotidien concerne 6,1% des 18-75 ans (6,8% des hommes et 5,4% des femmes). Les prévalences du vapotage actuel et au quotidien sont en progression entre 2022 et 2023.
Source: vie-publique.fr